Test F1 2018 : notre review croisée PS4 Pro / Xbox One X

Après un F1 2017 très réussi, mais pas dénué de certains défauts, Codemasters récidive cette année en lançant (en toute logique) F1 2018. Evidemment, il s’agit du jeu officiel du championnat du monde de Formule 1, avec ce que cela inclut en terme de mises à jour au niveau des pilotes, des écuries, des règlements, des circuits, et du halo. Les joueurs ayant visiblement apprécié le retour des monoplaces d’époque sur l’opus précédent, Codemasters a décidé de renouveler l’expérience, avec de « nouveaux anciens » bolides à piloter, et des défis dédiés.

F1 2018 : des halos et des classiques !

Une fois lancé, F1 2018 ne tranche (toujours) pas avec son prédécesseur, si bien que les habitués retrouveront très rapidement leurs marques, notamment au niveau de l’interface. Un petit tour par les Options, histoire de configurer sa manette/son volant, et de désactiver certaines aides et options graphiques, et il est grand temps de se lancer sur la piste. Outre la possibilité de se lancer dans une Carrière complète, on peut ici participer à un championnat officiel (en incarnant son pilote fétiche donc), à des championnats « spéciaux », mais aussi participer à des Epreuves, à des championnats rétro, à des contre-la-montre, des Grand Prix personnalisés, sans oublier le mode Online. A ce sujet, Codemasters a intégré un ingénieux classement basé sur le « fair play », à l’instar de Gran Turismo Sport, récompensant les pilotes les plus propres lors des sessions online. Bref, c’est toujours aussi complet, et toujours aussi impeccable en terme de modes de jeux, même si l’interface procure quand même un sérieux sentiment de « déjà vu ».

Graphiquement, une fois sur la piste, F1 2018 affiche une réalisation plutôt solide, avec un joli rendu 4K et une compatibilité HDR bienvenue. La reproduction des bolides est assez impeccable, tout comme les divers effets visuels, nettement plus présents dans cet opus, même si la végétation manque encore un peu de vie à nos yeux, avec un rendu très « figé ». Côté animation, on a droit ici à un 60 fps vraiment très appréciable, même s’il est étonnant de voir ce dernier toussoter… dans les replays. En effet, si en course l’animation est impeccable, les rediffusions sont (malgré le patch 1.04) à la peine, avec parfois de très violentes saccades, en plus de chutes de frame rate quasi permanentes…

En ce qui concerne le gameplay, comme les précédents opus, ce F1 2018 permet aux néophytes comme aux professionnels de se faire plaisir, en activant/désactivant tout un panel d’aides à la conduite. On peut également opter pour un départ manuel, tout comme la gestion de stands, avec ce que cela inclut en terme de limiteur de vitesse notamment. Une fois les aides désactivées, le jeu nécessite évidemment un pilotage très précis pour éviter les blocages de roues au freinage et autres surdose d’accélérateur en sortie de virage. Côté dégâts, comme l’an dernier, malgré le curseur réglé sur « simulation », on reste sur un gameplay assez permissif, et il faudra taper très fort pour perdre une roue, un aileron complet… A noter que l’on peut, en vue cockpit, supprimer la barre verticale du halo pour profiter d’une meilleure visibilité.

Globalement, le gameplay est très plaisant, avec un joli travail effectué sur les suspensions et le grip des pneumatiques notamment, sans oublier la possibilité de gérer manuellement l’ERS, et d’ajuster sa monoplace sur la piste (aérodynamique, freinage, différentiel, mélange d’essence…) via un petit moniteur dédié.

Côté IA, l’ensemble est plutôt correct, avec des adversaires qui n’hésitent pas à nous doubler, plutôt proprement d’ailleurs, qui commettent parfois quelques erreurs sous la pression, qui ferment soigneusement la porte lorsqu’ils se sentent menacés, mais on regrette quand même quelques loupés, notamment lorsque l’IA fait mine de ne pas nous avoir vu à l’intérieur du virage… Soulignons au passage l’impression de vitesse générale assez impressionnante procurée par ce F1 2018, palpable notamment sur certains tracés étriqués comme le circuit du Canada ou encore Monaco.

Du côté du mode Carrière, on retrouve peu ou prou le même système que celui proposé par F1 2017, avec la possibilité d’entrée de jeu de signer pour n’importe quelle écurie. Lors des Essais Libres, il faudra une nouvelle fois se plier aux exigences des mécaniciens, et effectuer divers tours de piste pour engranger des points qui permettront de développer des pièces via le compartiment R&D.  Il faudra aussi veiller à surclasser son coéquipier, mais aussi se choisir un rival attitré. Au fil des courses, il faudra également gérer au mieux l’usure de sa monoplace pour éviter (autant que possible) une pénalité de grille ou un abandon dans un moment crucial. L’habillage est plutôt copieux, avec les cérémonies de podium bien sûr, la visite des paddocks et même la possibilité de répondre à des interviews parfois, ce qui influera sur le moral des équipes et l’opinion du public vis à vis du pilote. Pas forcément indispensable diront certains, mais sympa quand même.

Côté contenu, on l’a dit, outre l’intégralité du catalogue 2018, ce nouvel opus de la saga F1 permet de retrouver pas moins de 18 voitures classiques, avec des championnats et des épreuves dédiés. Chacune offre évidemment son style de pilotage, et Codemasters a également revu l’interface pour s’adapter à chaque monoplace. Sympa. Côté circuits, notons également la présence de certains tracés « courts », en plus des tracés originaux. C’est le cas notamment de Suzuka, Bahrein ou encore le GP des Etats-Unis.

Evidemment, la Safety Car est également de la partie ici, tout comme la Virtual Safety Car, qui ne manquera pas d’intervenir lors des plus gros crashs. Côté météo, il est possible d’opter pour un système dynamique, ou bien de régler à sa guise l’évolution du temps, pour démarrer une course sur le sec, subir une violente averse et voir le soleil resurgir avant la fin du GP. Les options de personnalisation sont très nombreuses, et on peut vraiment paramétrer son GP ou même son championnat selon ses envies. Excellent.

Ce F1 2018, PS4 Pro ou Xbox One X ?

En premier lieu, c’est sur PS4 Pro que nous avons découvert ce F1 2018. Esthétiquement, le rendu est très appréciable, avec une fluidité impeccable et des environnements très propres. Toutefois, il suffit de lancer la version Xbox One X pour observer aussitôt un sérieux décalage entre les deux moutures. Sur Xbox One X, F1 2018 se fait encore plus propre visuellement, notamment à haute vitesse, avec des effets visuels plus prononcés, une netteté impeccable et une impression graphique globale plus « solide » que sur PS4 Pro. A noter également un certain tearing sur PS4 Pro, absent de la version Xbox One X. Bref, si vous avez les deux consoles, vous savez désormais quelle version de F1 2018 est à privilégier.

Notre avis concernant F1 2018

Après un F1 2017 déjà très réussi, Codemasters nous livre un F1 2018 encore plus abouti, avec notamment une subtile évolution visuelle, un excellent rendu sonore, mais surtout une jouabilité parfaitement calibrée pour procurer des sensations à tous les types de joueurs. On regrette seulement quelques éléments clairement repris de l’opus précédent, et des rediffusions souffrant d’étonnantes lacunes techniques. Pour le reste, F1 2018 propose un excellent mode Carrière, mais aussi la possibilité de vivre un « vrai » championnat du monde 2018, divers championnats annexes, des épreuves, du multijoueur, des bolides d’antan… bref, le top de la F1 à l’heure actuelle, inéluctablement. A noter, pour les joueurs concernés, que la version Xbox One X s’avère un cran supérieure (techniquement parlant) à la mouture PS4 Pro.

Test réalisé sur PS4 Pro et sur Xbox One X, à partir d’une version dématérialisée sur les deux machines.

F1 2018

8.5

Note Globale

8.5/10