Test Honor Magic V2, le smartphone pliable (contre un iPhone 15 Pro)
C’était il y a quelques semaines, Honor officialisait son nouveau smartphone pliable Magic V2. A cette occasion, le groupe nous conviait en Allemagne pour découvrir une édition collector élaborée avec Porsche. Depuis quelques jours, c’est la version « standard » du Honor Magic V2 qui est entre nos mains. L’occasion d’échanger notre iPhone 15 Pro contre ce smartphone pliable très fin, et à même de faire tourner quelques têtes. Voici notre test du Honor Magic V2, le smartphone « qui se (dé)plie« .
Le Honor Magic V2 entre nos mains !
En début d’année, j’achetais un tout nouvel iPhone 15 Pro. Sans rentrer dans une quelconque guéguerre iPhone vs Android, je dois admettre que le smartphone Apple convient parfaitement à mes usages, et si la puissance est indéniable, j’apprécie aussi (et surtout) la section photo, la simplicité d’utilisation mais aussi le gabarit de ce nouvel iPhone.
Récemment, j’ai pu échanger ce même iPhone 15 Pro contre le Honor Magic V2, prêté par la marque le temps d’un test. Et force est d’admettre que ce marché des smartphones pliables et pour le moins étonnant.
Côté technique, le Honor Magic V2 est un smartphone animé par un processeur Snapdragon 8 Gen 2, couplé à 16 Go de RAM et un GPU Adreno 740. Bref, un smartphone Android haut de gamme, également en mesure de se déplier pour nous offrir de toutes nouvelles manières d’utiliser notre fidèle compagnon du quotidien. D’ailleurs, rappelons que notre test de l’excellent Honor 90, l’excellence à prix contenu, est toujours disponible ici.
Packaging et premières impressions
Le Honor Magic V2 est livré dans un packaging plutôt volumineux. Cela lui donne un petit côté luxueux, façon « coffret de parfum« , et cela s’explique rapidement lorsque l’on ouvre le paquet. En effet, on est immédiatement accueilli par le Honor Magic V2… en position dépliée.
La première impression est plutôt bonne… même si cette dernière est vite rattrapée par une (triste ?) réalité. En effet, en l’état, l’œil un minimum avisé va rapidement se focaliser sur une seule chose : la jointure. Et à ce niveau, difficile de ne pas tiquer face à une jointure très visible lorsque l’écran est éteint, et même « palpable » au doigt.
Pour le reste, on retrouve un smartphone très fin (une fois replié), avec une prise en mains très agréable. La section photo dépasse généreusement de la coque, un peu trop même, puisque le smartphone s’avère très instable une fois posé sur une table.
Enfer et damnation ! On se dit alors que « la technologie n’est pas au point« , que « c’est dommage de voir la pliure à ce point« … Mais tout cela, c’était avant d’allumer le Honor Magic V2.
Des premiers instants vraiment bluffants
En effet, non seulement le smartphone s’avère bluffant de finesse et de compacité une fois replié, mais surtout, avec l’écran allumé, les quelques défauts cités plus haut s’effacent instantanément au profit d’un certain émerveillement. En effet, si la jointure reste toujours palpable sous le doigt, elle devient totalement invisible une fois l’écran allumé.
Mieux encore, afin de sublimer l’effet « WOW !« , Honor a installé divers fonds d’écran « dynamiques ». Ces derniers évoluent ainsi en fonction du dépliage/pliable du smartphone, avec une animation distincte.
On peut par exemple y voir une fleur éclore progressivement au fil du dépliage, ou un paysage de montagne prendre vie sous nos yeux. C’est sublime, clairement, avec un côté magique indéniable, et cette impression de tenir entre les mains « un smartphone du turfu« .
Côté logiciel, on retrouve un smartphone sous Android 13 ici, habillé avec la surcouche MagicOS 7.2 de Honor. A l’instar de ce qu’on retrouve sur d’autres smartphones Android (et sur les nouveaux iPhone), le centre de contrôle est divisé en deux, avec à gauche les notifications, et à droite les paramètres rapides.
Un mode Always On est également de la partie, avec en prime la possibilité d’utiliser l’écran externe en mode « table de chevet », en posant le smartphone à moitié déplié. Sympa.
Et dans les faits alors ce Honor Magic V2 ?
A l’usage, on pourrait croire qu’un smartphone pliable aurait tendance à se montrer épais, disgracieux, peu pratique… Sauf qu’en réalité, en mode smartphone, le Honor Magic V2 est tout aussi fin que l’iPhone 15 Pro, avec un écran de 6,4″. Il est un peu plus étiré en hauteur, mais à aucun moment on a la quelconque impression de tenir un smartphone « différent ».
Mieux encore, étant donné qu’il n’est pas très élégant d’affubler le Honor Magic V2 d’une coque (c’est néanmoins tout à fait possible), les designers ont pensé à travaillé le design en conséquence.
De ce fait, le dos du smartphone (en version noire) est équipé d’un revêtement anti-dérapant (façon simili cuir) très agréable au toucher. Cela permet également au smartphone de ne pas se montrer glissant, et d’imposer de ce fait l’achat d’une coque de protection. Et c’est assez rare pour être souligné.
En mode smartphone, on utilise donc le Honor Magic V2 comme n’importe quel téléphone portable Android digne de ce nom. C’est très simple d’utilisation, et visuellement, on regrette simplement une très légère protubérance côté gauche (là où se trouve la charnière), mais cela se joue à quelques millimètres.
Dans la poche en tout cas, le Honor Magic V2 se fait vite oublier, et on a l’impression de manipuler un smartphone tout à fait classique. Rien (ou presque) ne laisse transparaitre le côté « dépliable » de cet étonnant smartphone signé Honor.
Tout comme on ouvre un livre, on peut donc « ouvrir » le Honor Magic V2 à n’importe quel moment. A ce propos, l’ouverture est simple, mais nécessite tout de même les deux mains. L’ensemble parait robuste, tant à l’ouverture qu’à la fermeture.
Le constructeur évoque une charnière en titane certifiée SCS pour sa fiabilité. « Cette structure robuste et cette conception améliorent la légèreté du produit » explique Honor. Difficile de juger la fiabilité dans le temps durant ces quelques jours de test, mais l’ensemble parait néanmoins robuste à première vue, avec un dépliage/repliage en douceur.
En mode déplié, l’affichage vient alors s’adapter à ce nouveau format, avec un écran de 7,9″ (au format (presque) carré). En plus de l’écran d’accueil standard (qui se retrouve côté gauche), on peut bénéficier de nouvelles applications (coté droit), davantage taillées pour le multimédia par exemple. Le passage du mode plié au mode déplié est ultra fluide, avec ce petit côté dynamique très (très) stylé, et permet de faciliter certains usages.
La navigation web est par exemple plus pratique, avec cette possibilité de bénéficier en un geste d’une mini tablette. Idem pour ce qui est des vidéos YouTube ou encore pour visionner des photos et vidéos.
Le grand écran s’avère également intéressant côté photo, avec la possibilité d’afficher davantage d’éléments qu’en mode smartphone, de profiter d’un retour sur l’écran externe ou simplement pour « poser » le smartphone comme sur un trépied.
Sur certaines applications (comme le réseau X), on peut utiliser pleinement le grand écran, avec le fil affiché à gauche de l’écran, et les éléments ouverts à droite. On est finalement assez loin du simple côté « gadget », et la fonction s’avère même franchement pratique pour certains usages. On pense par exemple au simple fait de visualiser des photos en famille, très agréable sur un écran plus large.
Au final tout ce qui paraissait si « inutile » auparavant devient aussitôt très pratique, sans pour autant se montrer indispensable. Alors certes, on a un peu de mal avec le bouton d’allumage et les boutons de volume sur le côté, qui sont tous deux situés à droite mais sur des tranches différentes, mais c’est un détail.
On apprécie certaines fonctionnalités très simples mais néanmoins très bien pensées, comme le clavier tactile scindé en deux, afin que chaque partie ne tombe parfaitement sous le pouce de chaque main. Excellent. En revanche, côté multimédia, on regrette une section audio focalisée uniquement sur la partie gauche du smartphone (une fois celui-ci déplié).
Certes, on peut faire basculer le smartphone, mais cela renvoie la section audio uniquement vers le bas. C’est moins pire, mais n’espérez pas un son très « enveloppant », ni très qualitatif dans son ensemble (contrairement à l’iPhone 15 Pro). Pas de quoi empêcher de profiter d’une vidéo signée Monsieur Pixel, mais quand même.
Le Honor Magic V2 côté photo et autonomie
Côté photo, le Honor Magic V2 s’en tire honorablement, le smartphone étant équipé d’un total de 5 capteurs (trois principaux, deux en frontal). N’espérez toutefois pas une qualité aussi impressionnante que celle obtenue par un iPhone 15 Pro. Pour le capteur principal, on perd parfois du détail, sans compter un rendu assez « terne » globalement. Alors certes, on a parfois de très belles surprises, mais globalement, c’est une évidence, on n’achètera pas le Honor Magic V2 pour sa section photo.
Pour ce qui est de l’autonomie, le Honor Magic V2 reste dans la moyenne. Comprenez par là que vous devrez encore et toujours charger votre smartphone quotidiennement pour éviter la panne sèche le lendemain. La recharge peut grimper jusqu’à 66W, ce qui est un avantage non négligeable, notamment par rapport à un iPhone dernière génération, toujours bien en retard à ce niveau.
En réalité, si on lorgne sur le Honor Magic V2, ce n’est certainement pas pour ses performances photo ou son autonomie. Et tant mieux finalement, car personne n’est dupe, c’est bien le côté « pliable » du smartphone qui est son plus grand point fort.
Le reste est très correct, mais avec un prix de 1 999€, c’est incontestablement cette innovation technologique que l’on vient chercher, pour impressionner les proches et/ou profiter de quelques usages vraiment très pratiques. A noter que depuis son lancement, le smartphone fait régulièrement l’objet de promotions (-500€, enceinte Marshal offerte…).
Notre avis concernant le Honor Magic V2
Honor Magic V2
1 999€
On aime
- Un "très bel objet" comme disait Pierre Bellemare
- Un smartphone très (très) fin et compact
- Le coté pliable, bien moins gadget que ce qu'on peut croire
- Performances et autonomie
- La qualité des écrans
On aime moins
- La section photo, pas folle
- Le prix
- La pliure bien visible (écran éteint)
L'auteur
