Test Ratchet & Clank: Rift Apart : la PS5 au service d’un chef d’oeuvre
Disponible depuis le 11 juin 2021 exclusivement sur PS5, développé par Insomniac Games et édité par Sony, Ratchet & Clank : Rift Apart est le jeu de plates-formes nouvelle génération que tous les possesseurs de Playstation 5 attendaient. Pour ceux qui n’auraient jamais joué à un épisode, celui-ci reste tout de même assez accessible. Il est facile de comprendre ce qu’il se passe et qui sont les protagonistes. La scène du début est assez intelligente pour mettre en place la nouvelle intrigue mais aussi pour apporter des éléments antérieurs. Pour les curieux, cet épisode se trouve dans le même univers que Ratchet & Clank : Into The Nexus sorti en 2013 sur Playstation 3.
Ratchet & Clank Rift Apart à l’heure du test !
Dès le début, on apprend que Ratchet et Clank sont des rockstars mais aussi que Ratchet serait le dernier Lombax !? Clank, son acolyte de toujours décide alors de créer une machine révolutionnaire afin de parcourir les dimensions et vérifier si tout cela est bien vrai. Forcément, Docteur Nefarious (qui veut dire Docteur « infâme ») ne voit pas les choses comme ça et décide de voler l’outil. Forcément, ça capote !
Très peu de jeux peuvent se vanter d’avoir la longévité d’un Ratchet & Clank. Cela fait quasiment 20 ans que nous connaissons le Lombax et son acolyte. Génération après génération, le talentueux studio Insomniac Games, devenu propriété de Playstation en 2019, a su se rendre indispensable dans le paysage vidéoludique. Avec des jeux de qualités comme Spyro, Resistance, Sunset Overdrive ou plus récemment Spider-Man. Nous étions pressé de voir ce qu’ils pouvaient proposer sur Playstation 5 car oui, il s’agite d’une « vraie » exclusivité Sony (sans cross-gen).
La PlayStation 5 au service d’un chef d’œuvre
Parlons directement de la claque graphique car oui, ce nouveau Ratchet & Clank est bien la claque que l’on attendait. Nous avons trois façons différentes d’apprécier cet énorme travail visuel. Comme à la sortie de Spider-Man : Miles Morales, il est possible de jouer en résolution 4k, avec le Ray Tracing et tous les effets lumineux en évoluant à 30 FPS. Le résultat est tout simplement spectaculaire.
Mais on peut aussi activer le mode « Performance » et ainsi jouer en 60 FPS sans Ray Tracing. Enfin, choisir le mode « Performance RT » qui permet de toujours jouer à 60 FPS mais avec le Ray Tracing activé. Forcément, certains effets ne sont plus de la partie. Pour autant, ce dernier mode reste à nos yeux le meilleur compromis pour une expérience vraiment « nouvelle génération ».
Peu importe le choix, les couleurs sont vives et chatoyantes. Ça fourmille de détails et malgré tous les objets qui tombent et rebondissent à l’écran, l’ensemble reste parfaitement fluide. Les effets de lumières sont à couper le souffle et l’impression de jouer à un film d’animation n’a jamais été aussi troublante. Vous comprendrez quand vous verrez les transitions entre les cutscenes et les phases de jeu. Epique !
Nous parlons souvent du disque dur SSD de la PlayStation 5. On commence à comprendre l’utilité en jouant à Ratchet & Clank : Rift Apart. Les temps de chargement sont quasi inexistants. Entre l’entrée sur le menu du jeu jusqu’à la prise en main de Ratchet, il ne se passe pas 10 secondes. Impressionnant !
La puissance de calcul couplée à ce SSD permet à Ratchet de traverser les dimensions et les failles spatio-temporelles de façon instantanée. Bon, même si c’est joli, parfois on se demande la différence entre utiliser le grapin et ces fameuses failles. M’enfin c’est beau, donc on aime bien.
Nouvelles mécaniques et personnages
Foncièrement, ce n’est pas le gameplay qui rend cet épisode meilleur que les autres mais les nouvelles mécaniques de jeu implémentées ici et là qui y participent grandement.
En effet, vous ne l’avez pas loupé grâce à cette (folle) campagne marketing et les différents trailers mais vous allez rencontrer Rivet ! Une nouvelle Lombax ! Vous serez amené à contrôler les deux félins humanoïdes afin de comprendre ce qu’il se passe, essayer de créer un nouvel outil et vaincre le Docteur Nefarious.
Dans l’idée, traverser les planètes et les mondes aux « commandes » de Ratchet ou Rivet est une belle proposition et apporte une jolie profondeur scénaristique. Les planètes sont tellement grandes et agréables à parcourir qu’on aime faire les aller retours pour récupérer tous les objets à collecter. On dirait même que le jeu est fait comme un open world alors que ce n’est techniquement pas le cas.
Pour autant, nous déplorons que le gameplay soit exactement le même pour les deux protagonistes. En fait, Rivet est un skin de Ratchet. Les mouvements sont les mêmes. Tout comme les armes ou encore l’armure. Le jeu aurait énormément gagné en identité si Insomniac Games s’était penché réellement sur cet aspect. Attention, il ne s’agit pas ici d’un défaut mais plutôt d’une remarque sur quelque chose que l’on aurait apprécié.
Pendant que nous parlons des sujets un peu fâcheux, on pourrait aussi noter que les combats de boss sont tout de même parfois répétitifs et manquants d’originalité. Les phases de jeux ou on incarne Clank sont toujours là et les « énigmes » à résoudre aussi. On aime ou on n’aime pas. Encore une fois, il s’agit d’une goutte d’eau dans une super réalisation mais nous conservons notre objectivité.
La DualSense dans toute sa splendeur
Nous en sommes qu’au début de ce que la DualSense est capable de proposer. Nous avons déjà pu commencer à nous délecter lors de la démonstration technique Astro Playroom. C’est bien grâce à cette manette que ce Ratchet & Clank devient probablement le meilleur jeu de plateforme toutes consoles confondues. Il s’agit d’un bond technique qui marquera sa génération, comme les Wiimote à leur époque.
Le retour haptique immersif, les gâchettes adaptatives dynamiques ou encore le micro intégré dans cet petit bijou technologique rendent l’expérience incroyable. Vous ressentirez les battements de votre cœur quand vous irez dans la boite de nuit de Nefarious. Vous saisirez sur quel type de revêtement vous marchez en fonction des planètes. Bref, vous ne jouerez pas à ce jeu, vous vivrez ce jeu.
Même constat au rayon des armes. Comme tout bon Ratchet, elles sont nombreuses avec des noms tout aussi farfelus. Madame Zurkon propose d’ameliorer ses armes via un classique menu de compétences. Sachez que toutes les armes ont leur empreinte technique que la DualSense sait habilement retranscrire. Les gâchettes adaptatives vous mettront littéralement le pistolet dans les mains avec le doigt sur la détente. C’est une sensation vraiment unique qui renforce l’immersion.
Au rayon audio, le jeu est compatible 3D Audio avec le casque adapté. En plus d’en prendre pleins les yeux, les oreilles prennent aussi. Encore une fois, vous entendrez tout ce qui se passent à l’écran (et il y a beaucoup de choses). Même si nous préférons jouer en VO, les voix françaises ne dénaturent pas l’expérience, au contraire ! Très bon point !