Avec pour objectif de privilégier les commerces de proximité, des personnalités politiques et de la culture, des associations environnementales et des organisations de solidarité ou de défense des consommateurs, ont appelé à un boycott massif de la plateforme Amazon. Cela se traduit par une pétition baptisée #NoëlSansAmazon, qui promet de déboucher vers des actes concrets pour soutenir l’emploi local, les commerces de proximité et les acteurs d’un commerce raisonnable.

Une pétition pour un #NoëlSansAmazon

C’est un fait, la crise sanitaire que le monde a du traverser en 2020 (et qui persiste encore aujourd’hui) a eu des conséquences dramatiques sur l’économie. Le confinement actuel a imposé à certaines boutiques de fermer leurs portes, incitant alors les consommateurs à privilégier le commerce en ligne, laissant alors le champ libre au géant Amazon, une société « prédatrice des emplois » selon la pétition.

Le collectif indique ainsi : « Et nous commencerons par cette bonne résolution : cette année, nous fêterons #NoelSansAmazon. Pour les fêtes, nous nous engageons à n’acheter aucun cadeau sur cette plateforme. » Au-delà du boycott pour les fêtes de fin d’année, cette pétition demande également au gouvernement d’adopter de nouvelles lois pour « mettre fin à une concurrence déloyale et à l’injustice fiscale entre les mastodontes du numérique et les commerces de proximité. » Des lois qui pourraient à la fois « punir les brigands du numérique » et mieux protéger les employés.

Davantage de lois à l’encontre d’Amazon (et des autres)

Ce que demandent également les signataires de la pétition, c’est « surtout, surtout, des dirigeants politiques qui osent faire face à Amazon et Jeff Bezos, qui osent mener la bataille contre ces immenses entreprises qui s’arrogent une puissance supérieure à celle des États et des organisations internationales. Par leur laissez-faire, ces dirigeants en sont aujourd’hui les complices. » Parmi les signataires, on retrouve notamment, Delphine Batho, François Ruffin, José Bové, Anne Hidalgo, Eric Piolle, mais aussi Greenpeace, Philippe Geluck ou encore François Morel.

Et pour la petite anecdote, de nombreux signataires de la pétition continuent encore et toujours de vendre leurs produits (des livres notamment, mais aussi des DVD) sur Amazon. Hum…

Pour certains, l’initiative est louable et le fait de boycotter Amazon pour favoriser le commerce local et de proximité est une nécessité absolue et même un acte citoyen. Pour d’autres, plutôt que de pointer du doigt le géant américain de la vente en ligne, l’autre solution consisterait davantage à accélérer la numérisation de certaines boutiques françaises, qui pourraient alors venir concurrencer plus efficacement le grand vilain Amazon sur son propre terrain…