Le retour de la NES de notre enfance !

Rappelez-vous. Début des années 90, vous êtes alors un enfant d’une dizaine d’années, un peu grassouillet pour certains, inspiré à la fois par Les Goonies, par les musique du Top 50 de Marc Toesca, et bien sûr par les héros virtuels de votre Nintendo NES fétiche, branchée (pour les plus chanceux) à une TV cathodique 36 cm dans la chambre (parce que « ça abime la TV du salon« ). Une console très chère aux fans de retrogaming (et accessoirement trentenaires aujourd’hui), qui rappelle forcément quelques belles et longues heures passées sur des titres mythiques, seul, ou accompagné de son grand/petit frère ou d’un voisin. En 2016, Nintendo se charge de ressusciter le mythe, avec sa NES Classic Mini.

Un trip nostalgique qui n’a laissé personne insensible, si l’on se fie aux nombreuses précommandes enregistrées par Nintendo, des précommandes qui ne seront d’ailleurs pas toutes honorées visiblement… La Nintendo NES Mini a néanmoins trouvé son chemin jusque chez THM Magazine, et nous avons, plus de vingt ans plus tard, pu reposer nos doigts désormais usés par le temps sur une NES « neuve », mise au point on ne peut plus officiellement par Nintendo himself.




Ainsi, contre la somme de 59,99 euros, on peut mettre la main sur une réplique miniature et moderne de l’ancestrale Nintendo NES. Histoire de ravir les amateurs de retrogaming, Nintendo pousse le vice jusqu’à proposer un packaging très proche de l’orignal, en version réduite bien sûr. En effet, une fois extirpée (avec soin) de son packaging, la Nintendo NES 2016 surprend de par son format ultracompact et sa légèreté. Outre la console en elle-même, on retrouve dans la boite une authentique manette NES filaire (avec une connectique spécifique), un câble HDMI, ainsi qu’un câble USB. Pas de prise secteur ici, mais on pourra utiliser celle de son téléphone portable, voire relier la NES au port USB du téléviseur auquel elle sera connectée.

Evidemment, la Nintendo NES Mini n’a pas vocation à accueillir la moindre cartouche d’origine, NES comme Famicom. Impossible également d’insérer la moindre carte SD ici, ou d’ajouter le moindre jeu, il faudra se contenter des 30 titres inclus. Le design reprend le look d’antan, mais impossible ici d’ouvrir le capot, même pour un simple trip rétro. La conception est d’excellente facture, et la manette offre d’excellentes sensations en main. On regrettera simplement des câblages relativement courts dans l’ensemble.

La Nintendo NES Classic Mini, à côté d’une manette Dual Shock 4 PS4 Pro

Une fois démarrée, la NES Mini affiche une interface certes simple, mais plutôt réussie dans l’ensemble, et cette dernière s’anime de manière on ne peut plus agréable. Les différents jeux inclus sont classés dans ce bon vieil ordre alphabétique, et on peut ainsi (re)découvrir les deux Zelda, la trilogie Mario, l’excellentissime Punch-Out, le premier Final Fantasy, Kirby’s Adventure, Gradius, Kid Icarus, Metroid, les deux premiers Castlevania, Ninja Gaiden, Double Dragon 2 ou encore Megaman 2. Les plus observateurs remarqueront immédiatement la présence des jaquettes US ici.

La sélection de jeux est globalement représentative des meilleurs jeux NES de l’époque, même si on regrette la présence de certains titres, au détriment d’autres nettement plus emblématiques. Ainsi, plutôt que de retrouver les anecdotiques StarTropics et Tecmo Bowl, on aurait (largement) préféré retrouver l’indispensable Tortues Ninja d’époque, voire d’autres titres comme Bionic Commando, Probotector, Duck Tales, Saint Seiya ou encore le mythique World Cup.

La console bénéficiant d’une architecture assez puissante (dans son genre), l’émulation est absolument impeccable, et Nintendo permet de profiter des différents jeux via trois filtres (4/3, Origine et Cathodique), tous parfaitement jouables, y compris sur une Smart TV récente. Nintendo a également eu la présence d’esprit de ne pas proposer la moindre option 16/9 ici, ayant pour conséquence d’étirer l’affichage, et de dégueulasser ces petits bijoux vidéoludiques d’antan. 2016 oblige, chaque jeu profite ici de différents slots de sauvegarde, avec un système de sauvegarde automatique dès que l’on quitte le jeu. Bien vu.

La Nintendo NES Classic Mini, posée sur la véritable NES de l’époque

Toutefois, côté ergonomie, si Nintendo a poussé le vice du fan-service à recréer (presque) à l’identique les boutons Power et Reset sur la console, on regrette de ne pas bénéficier d’un quelconque raccourci (type bouton Home) sur la manette pour quitter un jeu, ou accéder aux réglages par exemple. Il faudra donc impérativement soulever son auguste séant du canapé, pour presser la touche Reset, cela afin de revenir au menu principal.

NOTRE AVIS

Difficile de bouder son plaisir avec cette NES Classic Mini qui, certes, joue à fond la carte du fan-service, mais qui permettra indubitablement à certains de retrouver cette émotion vidéoludique d’antan. Esthétiquement, la console est aussi mignonne que compacte, et si on pouvait craindre concernant l’affichage de ces jeux préhistoriques sur nos Smart TV futuristes, l’émulation est absolument impeccable (et en 60 Hz). On regrette simplement des câbles un peu courts, et une interface qui ne propose pas le moindre raccourci manette, obligeant le joueur trentenaire à se lever (péniblement pour certains) pour appuyer sur Reset…. mais après tout, n’est-ce pas là ce que nous faisions déjà avec notre NES originelle ?

Commentaires