Essai BMW i5 M60 xDrive, un beau bébé (électrique) de 601 ch

Quand vous assistez au mariage de la technologie électrique avec les BMW estampillées M, on est en droit d’avoir des attentes. J’avais déjà essayé la monstrueuse BMW i4 M50 qui était la première BMW M totalement électrique. Là, on passe sur une version 5 estampillée M. Une motorisation puissante et une dynamique de conduite sportive. La nouvelle BMW i5 M60 xDrive offre les performances typiques d’une BMW M, mais en totalement électrique donc.

BMW i5 M60 xDrive : fiche technique & motorisation

Elle existe en 3 versions. La i5 eDrive40, xDrive40 394 chevaux Berline et celle que nous avons ici, la i5 M60 est la version électrique la plus puissante de la gamme mais aussi une des plus grandes. Elle mesure environ 5 mètres de longueur (5060 pour être précis), quasiment deux mètres de largeur et 1,5 mètre de hauteur. A vide, elle pèse 2,3 tonnes. Un gros bébé donc.

essai bmw i5 m60
© Monsieur P / THM Magazine

Son moteur électrique délivre 601 chevaux, soit 442 kW. Il développe un couple de 795 Nm distribué aux 4 roues motrices. Le 0 à 100 km/h s’effectue en 3 secondes 8 et la vitesse maximale est de 230 km/h. Pour une voiture de ce gabarit, c’est tout à fait ébouriffant.

La batterie a une capacité net de 83,9 kWh. Pour la recharger, comptez 11h en courant alternatif et 29 min pour le 10-80% en courant continu. La batterie peut encaisser jusqu’à 205 kw. L’autonomie annoncée oscille entre 457 et 516 km, en norme WLTP évidemment mais on y reviendra.

Design & équipements

La face avant de la nouvelle BMW i5 M60 se caractérise par une réappropriation de l’ADN BMW. On a l’habitude et on reconnaît facilement une BMW et c’est pour cela qu’on appelle ça une ADN bien installé dans les esprits. Pourtant, cette i5 modernise ses doubles phares et la calandre avant. Des éléments LED en guise de clignotants et de feux de jour. La calandre BMW est dotée d’un large entourage et d’un éclairage de contour BMW Iconic Glow.

essai bmw i5 m60
© Monsieur P / THM Magazine

L’iconic Glow ? C’est l’atout bling bling de cette i5. Ce cerclage LED ne sert qu’à être vu et envié. Alors oui, il fait tourner les têtes, il donne un style futuriste à la berline mais il s’agit uniquement de cosmétique. On aime ou on aime pas. Je dois dire qu’à long terme, j’aime bien ce côté cyberpunk surtout la nuit.

Les lignes latérales proposent un ensemble assez sculpté et racée qui donne vraiment du caractère à cette voiture. Évidemment, la finition Pack M Sport Pro complète cette configuration déjà bien étoffée.
On appréciera les Freins M Sport bleus, les Projecteurs Shadow Line M et le Spoiler arrière M qui confirment que oui, nous sommes sur une M.

A l’intérieur de cette BMW i5

A l’intérieur, la proposition est plutôt soignée et cohérente avec le côté M de la voiture. En fait, il n’ y a aucune prise de risque et tout reste dans la continuité de la i4 M50. Le volant est sensiblement le même avec quelques ajustement sur la forme de la partie centrale qu’on retrouve aussi sur le iX. Il est agréable à prendre en main, il possède des rappels comme des couvertures rouges ou encore des badges. En parlant du iX, la console centrale est exactement la même avec les mêmes dispositions des boutons. Le start and stop, les accès media, carte, le volume et le bouton central qui sert aussi à la navigation. Clickable et scrollable.

Les sièges Sièges Sport sont en combinaison alcantara/Veganza avec surpiqûre blanche et rappel M. Je dois dire qu’ils offrent un maintien vraiment optimal. Le matériau est perforé et agréablement respirant sur la durée. Il sont évidemment réglables en hauteur et en profondeur avec la possibilité d’ajuster le dossier à la perfection.

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Avec ce i5, on est aussi avec ce que BMW aime faire le mieux. Une proposition luxueuse autant par les matériaux que la technologie. On trouve Le vide poche central, des espaces de rangement centraux et latéraux, des prises usb C à l’avant et même à l’arrière logé dans les sièges et la console arrière. Cette console permet aussi de régler la température et la puissance de ventilation.

L’intérieur est une belle réussite de la part de BMW. Les matières sont nobles avec du gaufrage, des couleurs sobre sur cette finition et un confort vraiment spacieux et convaincant. A l’avant mais surtout à l’arrière, l’espace aux jambes et au dessus est très grand. La taille de la voiture permet une certaine habitabilité et c’est assez impressionnant. Un système audio haut de gamme sur les finitions hautes avec le système Bowers & Wilkins Surround Sound. 18 haut-parleurs et une puissance de 655 Watts dans ce système audio sur mesure.

Avec ce i5, BMW a franchement décidé de pousser le côté ambiance lumineuse à son paroxysme. L’intérieur est baigné dans la lumière de façon assez outrancière. Des bandes lumineuses sur la console en passant par les portières ou le plafonnier. Le côté futuriste assumé peut en rebuter plus d’un. Je dois dire que je n’aime pas trop quand c’est vraiment poussé comme ça. Ca n’ajoute foncièrement rien à la voiture et je préfère carrément tout mettre en veilleuse. Alors oui, le rouge accentue le mode sport mais les autres comme expression ou nature font plus gadget quatre choses. On aime ou on aime pas.

Dashboard & proposition

On commence à avoir l’habitude. Cette i5 propose une grande dalle numérique composée de l’instrumentation 12,3″ pouces » et du système multimédia/GPS 14,9 pouces avec réplication du smartphone. Le système d’exploitation intelligent BMW OS reste toujours à jour et fonctionne de manière totalement intuitive. Il s’adapte aussi au conducteur avec la gestion des profils c’est-à-dire le dernier mode de conduite, les couleurs, la position des sièges et celle du volant.

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© Monsieur P / THM Magazine

Compatible Apple Carplay et Android Auto, Le toucher répond bien et la navigation est fluide. On s’y perd peu au début mais c’est une question d’habitude. La qualité graphique est haut de gamme sur le segment. C’est vraiment appréciable. malheureusement C’est toujours le problème avec les systèmes sans aucun bouton mais les traces de doigts seront toujours autant de la partie.

Évidemment, tout y est, de la gestion du cockpit à la musique en passant par la navigation gps, c’est une offre complète et solide proposée ici par BMW. En parlant de navigation, on apprécie beaucoup le côté réalité augmentée proposé lors du suivi d’un itinéraire. Les flèches qui apparaissent sur la route rendent vraiment l’expérience futuriste et on aime bien. On a l’impression que c’est un peu plus précis sur la i5 par rapport aux anciennes versions.

Et niveau conduite ?

Niveau conduite. Le BMW i5 est incroyable. Elle est assez réactive dans les changements de direction quoique un peu moins réactive sous la pluie mais sa puissance est monstrueuse. Le freinage à récupération d’énergie fait son boulot et en parlant du freinage, il est mordant et rassurant. Le comportement général de la voiture fait partie des meilleurs du segment. On comprend que tout l’attirail technologique permet une tenue de route quasi irréprochable.

En termes de puissance. Les 600 chevaux vous collent au siège et vous enfoncent les yeux dans les orbites lors des franches accélération. Le bouton Boost vous permet de libérer toute la puissance moteur pendant 10 secondes et je vous le dis : ça décoiffe ! Le tout est accompagné d’une bande-son futuriste qui annonce le lancement d’un vaisseau dans la galaxie.

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Oui, la BMW i5 se conduit seule sur route même si elle n’est pas complètement autonome. L’avertissement pour remettre les mains sur le volant apparaît rapidement sous forme de LED orange sur le volant, puis sur l’affichage tête haute et le dashboard. Si vous laissez la voiture gérer trop longtemps, elle fera un arrêt d’urgence, comme sa grande sœur.

Le système de stationnement autonome fonctionne plutôt bien avec très peu de marge d’erreur. Enfin sur nos tests car il faut avouer qu’on a pas tenté en pleine ville. A noter encore une fois que peu importe la voiture, on ne comprend toujours pas à quoi ça sert tant faire la manœuvre à l’ancienne prend beaucoup de moins de temps. En 40 secondes c’est réglé, alors que là on est plutôt sur 1 minute, voire 2.

Autonomie

Pour faire simple et direct. le i5 M60 est une routière gourmande. Comprenez que les 516 km d’autonomie en cycle WLTP annoncé sont tout bonnement fantaisiste. Enlevez une bonne centaine de km pour s’arrêter sur un 400 km facilement atteignable. Comptez près de 25 kwh au 100 km ce qui fait tout de même un bon chiffre. Pour la recharge, comptez jusqu’à 205 kw en capacité de charge maximale. Elle ne fait clairement pas partie des meilleurs sur le segment mais ce n’est pas disqualifiant non plus.

Moins de 29 minutes pour recharger la batterie de 10 à 80% Moins de 11 heures pour recharger la batterie de 0 à 100 en charge courant alternatif. C’est plutôt convenu pour ainsi dire. Le câble de recharge à domicile BMW sur prise secteur, le câble de recharge Mode 3 T2-T2 pour la recharge sur les bornes privées et publiques ainsi que la carte BMW Charging vous donne accès à des conditions préférentielles au réseau de recharge public de BMW Charging sont inclus et livrés, de série, avec votre nouvelle BMW i5. Dommage que la carte ne soit pas fournie pour le test.

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© Monsieur P / THM Magazine

Rappelons seulement une chose. Quand on roule avec une BMW M thermique, c’est pour brûler de la gomme et consommer des citernes d’essence par semaine. Bah là c’est pareil mais en électrique. En clair, on achète pas cette voiture pour le côté pratique mais totalement pour le côté plaisir et sur ce versant là, c’est un sans faute.

Notre avis concernant la BMW i5 M60

Globalement, cette BMW i5 M60 est une bonne voiture. Bonne reste un terme tout à fait relatif car il faut la prendre pour ce qu’elle est. Une voiture de plaisir. Notre configuration coûte 122 315 euros tout de même. Alors oui, qu’est-ce qu’on a pour ce prix qu’on a pas sur d’autre voiture. Absolument rien. Enfin si, une offre outrageusement luxueuse qui ne joue pas dans la même cour des Tesla et autres berlines électriques.

Mais quand je dis “rien” c’est qu’effectivement, choisir cette voiture pour autre chose que du plaisir ne fait pas sens tant sa proposition électrique n’est pas ce qui plaira à ceux qui cherche une bonne citadine électrique. Comprenez les choses simplement c’est-à-dire avec une bonne autonomie, une recharge rapide et sans prise de tête et un bon agrément de conduite. Et sur ces trois critère, la BMW M60 ne coche pas toutes les cases. Entendons bien, elle n’est pas faite pour tout le monde mais ça ne l’empêche pas d’être une voiture qui procure des sensations. Alors électrique ou pas, c’est tout ce qui compte quand on conduit une BMW M sport.