Test The Outer Worlds : que vaut le nouveau RPG des géniteurs de Fallout ?

Annoncé en grande pompe en décembre 2018 durant la cérémonie des Game Awards, le nouveau RPG d’Obsidian, The Outer Worlds, porte en lui beaucoup d’attentes. Notamment parce qu’il est chapeauté par Tim Cain et Leonard Boyarsky, les géniteurs de la série tant chérie par les rôlistes Fallout. Doté d’un univers prometteur et d’un système de jeu aguicheur, The Outer Worlds parviendra-t-il a détrôner Fallout New Vegas, référence du genre ? Notre test !

Le test complet de The Outer Worlds, sur Xbox One X

The Outer Worlds en test !

Le nouveau bébé d’Obsidian vous plonge dans un avenir parallèle qui a bifurqué à partir de l’année 1901. Dans l’histoire du jeu, le président des États-Unis d’Amérique est William McKinley, ce dernier n’a pas été assassiné par Leon Czolgosz lors de l’Exposition panaméricaine le 6 septembre 1901 à Buffalo, dans l’État de New York.

Par la suite, Theodore Roosevelt ne lui succède pas, ce qui va permettre aux grandes sociétés d’affaires de continuer leur domination du monde. Et donc ce sont les méga-corporations qui prennent peu à peu le pouvoir suprême. Cette domination prendra une telle ampleur que les méga-corporations vont coloniser les planètes du système solaire. Une de ces expéditions va mal tourner, un vaisseau de colonie va disparaître des radars lors de son passage dans la galaxie. C’est à ce moment-là que votre personnage se réveille dans le système d’Halcyon.

Le nouveau RPG d’Obsidian (les parents de Fallout)

Vous êtes le premier à sortir de votre hibernation grâce au Docteur Welles. Welles est considéré comme un terroriste par les corporations, il est accusé d’une dizaine de crimes et a de nombreux avis de recherche sur sa tête. Ce dernier va vous envoyer sans trop vous demander votre avis, sur Terra 2, planète la plus proche de votre position. Cet envoi va l’aider à enquêter sur les intentions des méga corporations.

Premier bon point du jeu, son écriture, qui est remarquable. Elle est tantôt incisive, tantôt corrosive. La galerie de personnages est plutôt bien gérée. Ces derniers sont haut en couleurs, malgré cette qualité intrinsèque de l’écriture de l’histoire et des différents éléments scénaristiques. Les développeurs nous avaient promis une grande liberté de choix, et c’est le cas, vous pouvez choisir de régler telle ou telle situation de façon pacifique ou alors sortir les armes. Le choix est laissé au joueur.

Au fin fond de l’Univers

Les habitués des jeux RPG et notamment des Fallout ne seront pas perdus en début d’aventure. Comme tous bon RPG qui se respecte, vous allez devoir passer par la case création de personnage. Vous aurez le choix entre un homme ou une femme. Visages, traits du visage, yeux, nez, bouche, menton, cheveux, pilosité, vous allez pouvoir changer dans The Outer Worlds, le créateur de personnage est touffu.

Pour monter en niveau, il faudra accomplir des quêtes, principales et/ou annexes. Chaque montée en niveau, nous accordera des points de compétences à investir dans les différentes branches de l’arbre de compétences. Pour ce qui est de vos compétences, le même système que Fallout est présent. Vous avez plusieurs compétences que vous allez pouvoir augmenter à chaque fois que vous montez d’un niveau.

Obsidian a simplifié le concept. En effet, là où nous avions des dizaines et des dizaines de compétences à upgrader au fil de votre aventure, le corps-à-corps, le dialogue, la défense, la furtivité, la technique et pour terminer le leadership. C’est le grand retour des compagnons comme dans Fallout, en effet, pendant notre aventure, le joueur rencontrera des personnages qui pourront faire partie de notre équipage et ainsi nous accompagner pendant le jeu.

Ces derniers auront chacun des quêtes liées à eux. Côté gameplay, le titre se manie plutôt bien même si en tant que FPS pur, ce n’est pas aussi agréable qu’un vrai jeu de tir malgré tout, mais le jeu s’avère être fonctionnel et sympa.

Capitaine Flam tu n’es pas de notre Galaxie

Pas de mode multijoueur ici, l’aventure est 100% solitaire et c’est tant mieux. Le jeu n’est pas un open world mais plutôt une succession de petites zones ouvertes sur différentes planètes. The Outer Worlds réclamera entre 20 et 30 heures de jeu pour le terminer à 100%. On vous déconseille de faire le jeu en ligne droite, ce serait passer à côté de la majorité de ce que le titre a à vous offrir.

En effet, les quêtes annexes et principales sont essentielles pour saisir toutes les subtilités de choix et d’univers du soft. Malgré tout, la qualité des quêtes est très aléatoire, pas mal d’aller-retour et de quêtes fedex sont à prévoir pendant les longues heures de jeu.

Il n’était pas possible de modéliser l’ensemble des nombreuses planètes du jeu. Tout au long de votre aventure vous allez voyager d’astroport en astroport et de planète en planète, mais dans des zones limitées. Vous allez visiter plusieurs régions en monde ouvert sur les différentes planètes du jeu.

Ainsi, les différentes maps du jeu sont bien plus petites qu’un RPG classique, vous visiterez au total entre une dizaine et une vingtaine de lieux différents avec tous leurs ambiances, leurs charmes et leurs coutumes bien à eux. L’essence même de l’aventure réside dans le choix, en effet chaque dialogue permettra de résoudre une quête d’une façon différente. Plusieurs fins sont à prévoir en fonction de vox choix.

La Voie lactée

Graphiquement, le jeu est dépassé et n’est pas à la hauteur des standards actuels, parfois agréable, la plupart du temps The Outer Worlds affiche des textures vieillottes. Même sur les montures haut de gamme des consoles de salon, l’aspect visuel tournant sur Unreal Engine 4, ne s’avère pas être à la hauteur.

Techniquement, le jeu tourne plutôt bien, sans qu’aucun ralentissement ne vienne gâcher le plaisir de jeu, étonnant pour un jeu Obsidian, en effet le développeur américain nous a habitué à bien pire en termes d’optimisation. Bon point donc.

Parlons de la direction artistique qui est plutôt singulière, en effet, parfois réussie, parfois de mauvais goût, elle ne rend pas honneur au jeu dans son ensemble. Pour ce qui est de la partie sonore du titre, du côté de la bande-son, le soft fait le job, les musiques sont dans le ton, et accentue l’action du joueur. Les bruitages eux sont eux aussi de qualité, un bon point pour l’immersion donc.

The Outer Worlds est entièrement doublé en anglais, pas de panique des sous-titres en français sont disponibles pour les non-anglophones. Ces derniers sont d’ailleurs minuscules. Les voix anglaises sont très bonnes et bien jouées. Un sans-faute sur la partie sonore de la part des développeurs d’Obsidian, chapeau.

Notre avis concernant The Outer Worlds

Attendu comme le messie du RPG à la Obsidian, The Outer Worlds s’en sort avec les honneurs, mais n’est pas à la hauteur des attentes placées en lui. Malgré ses qualités d’écriture, de gameplay et de liberté au niveau des choix, le dernier bébé des américains d’Obsidian déçoit par son manque d’envergure et sa direction artistique douteuse. En résulte un jeu de rôle malgré tout plaisant et dépaysant pour tout curieux qui voudra s’y frotter.

The Outer Worlds

6

Notre avis

6.0/10