Test Ganryu 2 : dans la veine de Shinobi et Ninja Spirit, oui mais…

En 1999, Visco lance un certain Ganryu sur Neo-Geo. Un jeu de plateformes/action en 2D, façon Shinobi, qui demande d’occire toute forme de vie à l’écran pour traverser un total de 5 stages, tous ponctués évidemment par un boss maléfique. En 2022, et comme ce fut le cas récemment pour Andro Dunos, ce même Ganryu va connaitre une suite, via Just for Games et Storybird Gamed, sobrement baptisée Ganryu 2. Si le jeu arrive dans quelques jours en boutiques, voilà quelque temps déjà qu’il est disponible chez THM Magazine, et voici notre test complet de ce tout nouveau Ganryu 2 !

Ganryu 2 : le test complet !

Qui aurait cru que 2022 serait l’année des suites de jeux lancés il y a plus de vingt-ans ? Ganryu 2 est donc de ceux-là, et permet de retrouver Miyamoto Musashi et de voyager du Nord au Sud d’un Japon fantaisiste du 17ème siècle. On y retrouve l’île de Ganryu-jima, où tout a commencé entre Musashi et Kojiro. A ce propos, le jeu propose divers clins d’œil plutôt réussis au jeu originel.

Côté gameplay, pas de mauvaise surprise, on retrouve globalement ce que l’on vient chercher, avec une jouabilité à la fois simple et précis, mais dont on relève rapidement le manque de souplesse. Notre ninja peut donner des coups de katana, lancer des shurikens, mais aussi effectuer un double saut, dasher ou encore foncer vers ses ennemis tout en agitant son sabre. C’est stylé, c’est plutôt agréable à l’oeil, et les premières minutes de jeu procurent immédiatement d’excellentes sensations.

Test Ganryu 2 PS4 Nintendo Switch
© Just for Games

Chacun des 5 stages proposés ici est divisé en deux phases distinctes, la première étant ponctuée par un mid-boss, la seconde par un boss plus imposant. Comme dans le premier opus, on peut briser lanternes et coffres pour mettre la main sur des bonus, qui font augmenter le score, qui redonnent de la santé ou encore qui augmentent notre magie, bien utile pour lancer des sorts offensifs comme défensifs. Pensez également à observer l’environnement, certains murs pouvant être brisés pour révéler de nombreux bonus. Pas de grappin dans ce Ganryu 2, pas de glissade non plus, cette dernière étant remplacée par le dash.

Visuellement, Ganryu 2 est dans la droite lignée de son prédécesseur, avec des graphismes soignés, sans pour autant décrocher la rétine. Les quelques effets sont réussis, les bruitages sont impeccables et l’ambiance est bien là. Certes, on peste parfois face à un gameplay qui manque de souplesse ainsi que quelques petits bugs ça et là, mais on prend malgré tout un vrai plaisir à taillader du démon et à apprendre de ses erreurs, exactement comme on le faisait à l’époque sur Shinobi ou encore Ninja Spirit pour ne citer qu’eux.

Mais tout ça, tout ça c’était avant le drame bien entendu…

On l’a dit, dans l’ensemble, ce Ganryu 2 est une incontestable réussite, avec un gameplay à la fois simple mais terriblement accrocheur, couplé à une ambiance très réussie qui faisait déjà le succès du premier opus. Globalement, la difficulté est plutôt bien dosée, et il faudra apprendre de ses erreurs pour progresser, « comme à l’époque » finalement. Toutefois, il faut savoir que Ganryu 2 souffre d’une hausse significative de la difficulté à compter du niveau 4…

En effet, si les trois premiers niveaux proposent un challenge coriace, mais à la fois juste et agréable, les choses se corsent énormément dès le début du niveau 4, avec une phase de plateformes qui en fera rager plus d’un… Pire encore, la seconde partie du niveau est elle aussi très ardue, très piégeuse, tout en souffrant d’un level design peu inspiré et même de quelques bugs capables parfois d’entraver notre progression… Rageant. Alors certes, avec du courage, et en connaissant les pièges par coeur, on finit tant bien que mal par progresser, mais sans un correctif pour venir « adoucir » ce niveau 4, il est évident que bon nombre de joueurs vont lâcher l’affaire…

Heureusement, le boss de fin de niveau (tout comme le mid-boss) de ce niveau 4 est très simple… mais encore faut-il pouvoir l’atteindre. Ah, et si vous pensiez avoir fait le plus dur avec le niveau 4, il faut savoir que le niveau 5 est lui aussi terriblement piégeur et vicieux, avec des phases de plateformes qui nécessitent vitesse d’exécution et précision, ce qui s’avère parfois bien incompatible avec un gameplay certes agréable, mais plutôt rigide malgré tout… Là encore, on imagine qu’un correctif viendra peaufiner ce dernier niveau, particulièrement désagréable en l’état, tout comme le niveau 4… A noter que le jeu ne propose qu’un seul et unique niveau de difficulté.

Ainsi, si les trois premiers niveaux sont assez exemplaires à presque tous les niveaux, les niveaux 4 et 5 ont cette fâcheuse tendance à flinguer quelque peu l’expérience de jeu, la faute à une difficulté bien trop élevée, à des pièges vieux au possible, mais surtout à une jouabilité trop rigide qui ne se prête pas aux exigences de ces niveaux. Sauter de murs en murs peut vite constituer un véritable calvaire, et effectuer certains mouvements pourtant simples en apparence deviendra dans les derniers niveaux la source d’un stress assez terrible.

Car oui, non seulement le cheminement est semé d’embûches, mais si vous avez le malheur de perdre votre ultime vie face au boss de fin de niveau, vous recommencerez le niveau en question, depuis le tout début… Dommage également que le jeu ne propose pas (pour l’instant en tout cas) la moindre personnalisation dans les contrôles. A noter que les boss ne sont pas franchement coriaces dans ce Ganryu 2.

En définitive, ce nouveau Ganryu 2 est une bonne surprise pour qui souhaite retrouver le côté « platformer/action 2D » d’antan. Une fois maitrisé, le jeu est très agréable à parcourir, avec même quelques excellentes trouvailles, et on parvient à se faire à ce gameplay un peu rigide. Quel dommage toutefois que les deux derniers niveaux soient à ce point difficiles, mal équilibrés et vicieux, avec en prime des phases de plateformes très exigeantes qui semblent bien incompatibles avec le manque de souplesse de la jouabilité.

Encore une fois, on espère qu’une mise à jour viendra corriger tout cela, histoire non seulement de corriger certains bugs, mais aussi de rendre ce dernier tiers de l’aventure aussi agréable que les deux premiers. Car en l’état, il y a de fortes chances que vous abandonniez au niveau 4… Rien d’impossible toutefois, la preuve, nous avons pu découvrir le fin mot de l’histoire, et cela nécessite un peu moins d’une heure et demie (de temps de jeu effectif). En connaissant le jeu et les mécaniques, il est possible de terminer ce Ganryu 2 en une petite heure. Une bonne surprise donc, mais quelque peu gâchée par une fin de jeu assez mal équilibrée.

Notre avis concernant Ganryu 2

Dans la veine d’un Shinobi ou d’un Ninja Spirit, Ganryu 2 est un jeu de plateformes/action 2D à l’ancienne, et la digne suite de l’épisode paru sur Neo-Geo en 1999. L’action est omniprésente et on prend un vrai plaisir à évoluer, en prenant le soin d’éradiquer toute forme de vie ennemie et de déjouer les nombreux pièges, malgré un gameplay relativement rigide. L’ensemble serait en réalité excellent s’il n’était pas plombé par un quatrième niveau à la DA hasardeuse, mais surtout par une difficulté juste abominable (et même quelques bugs qui peuvent entraver la progression), tout comme la seconde partie du niveau 5 d’ailleurs. Gageons qu’une mise à jour viendra vite corriger tout cela… En l’état, Ganryu 2 reste est très bon défouloir, qui devrait ravir les nostalgiques de nos bons vieux jeux d’antan, mais pas certain que tous auront la patience d’arriver au bout de l’aventure.

Test de Ganryu 2 réalisé sur PS5, via une version numérique PS4 fournie par l’éditeur

Ganryu 2

7.5

Note Globale

7.5/10

On aime

  • La suite de Ganryu !!
  • Ce feeling old school "à la Shinobi"
  • Visuellement agréable
  • Très bonne ambiance
  • Le prix (une vingtaine d'euros en boite)

On aime moins

  • Un gameplay assez rigide
  • Quelques bugs ça et là
  • Ce niveau 4 abominable...
  • Des phases de plateformes qui vont vous faire hurler...
  • Une petite heure "et pis c'est tout !"