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Test Castlevania Anniversary Collection : une compilation qui a du mordant ?

Il y a quelques semaines maintenant, Konami gâtait les joueurs PS4 en leur proposer un certain Castlevania Requiem, regroupant les opus Symphony of the Night et Rondo of Blood. Deux titres assez remarquables, mais une compilation assez médiocre en terme de bonus ou d’interface… Depuis quelques jours, Castlevania est proposé en Anniversary Collection, avec un total de 8 jeux emblématiques à (re)jouer, sur PS4, Xbox One, Nintendo Switch et PC.

Le plein de Castlevania (enfin pas tout à fait)

Une nouvelle compilation (proposée uniquement en version dématérialisée) qui permet de retrouver les jeux suivants : Castlevania (NES), Castlevania II: Simon’s Quest (NES), Castlevania III: Dracula’s Curse (NES), Super Castlevania IV (SNES), Castlevania II: Belmont’s Revenge (GB), Castlevania The Adventure (GB), Castlevania Bloodlines (MegaDrive)… mais aussi l’excellent Kid Dracula (en version Famicom ici). Une compilation qui fait la part belle aux « anciens » Castlevania donc. A voir maintenant si Konami proposera un Vol.2, avec le opus GBA, Nintendo DS, PS2…

Castlevania Anniversary Collection

Côté interface, ce Castlevania Anniversary Collection est un peu plus travaillé que Requiem… et heureusement. Pas d’introduction grandiloquente toutefois, on reste sur un menu très sobre, dans lequel le joueur est invité à sélectionner l’opus de son choix. Un petit résumé (en anglais) permet de resituer le contexte, et on peut consulter un livre pour découvrir de nombreuses informations sur les jeux inclus, avec en prime des artbox et des interviews. C’est correct dans l’ensemble, mais les compilations SEGA ou même Megaman de l’ère PS2 faisaient nettement mieux.

Du Pixel Perfect !

En ce qui concerne les jeux en eux-mêmes, on retrouve les versions d’origine (pas de remake ou de remaster donc), et il faudra faire avec la lourdeur extrême de Castlevania the Adventure. Côté affichage, Konami a plutôt bien fait les choses, avec diverses options, et outre le 4:3 ou le 16:9 (quelle horreur !), on peut opter pour un rendu de type « Pixel Perfect« , le tout, avec ou sans scanlines. Les jeux GameBoy peuvent quant à eux être joués en « classique », ou bien en version « color ». Sympa.

L’interface est correcte, mais sans plus, et intégralement en anglais

Evidemment, on parle ici de titres assez anciens, et il faudra être un peu conciliant avec le côté vétuste des opus GameBoy, mais aussi des trois épisodes NES. Certes, ces derniers restent assez légendaires (sauf le 2…), mais visuellement, certains auront forcément un peu de mal, sans compter la rigidité du gameplay qui en fera criser plus d’un. C’est un peu mieux avec Super Castlevania IV et l’opus Bloodlines, mais globalement, on reste sur du Castlevania très 80/90.

Chaque jeu propose différents types d’affichage, et un système de sauvegarde rapide

En ce qui concerne le petit bonus Kid Dracula, ce dernier est proposé (tout comme le reste de la compilation) en anglais. Pratique pour passer un boss dont le combat se résume à… un quiz. En revanche, si la version GameBoy est assez irréprochable aujourd’hui, cette version Famicom est assez calamiteuse dans l’ensemble… Peut-être aurait-il été plus judicieux d’inclure la version GameBoy finalement…

Un livre permet de découvrir de nombreuses informations sur la saga, avec notamment cette timeline très pratique

Est-ce que sauvegarder c’est tromper ?

En cours de jeu, outre la possibilité de modifier l’affichage et disposer (ou non) de fonds pour masquer les bandes noires, Castlevania Anniversary Collection propose une option de sauvegarde rapide. Ainsi, en plus des mots de passe à l’écran titre, il est possible de sauvegarder sa progression à tout moment… autant dire que cela facilite grandement l’expérience, puisqu’il suffira par exemple de sauvegarder régulièrement, notamment face aux boss, pour occire même les plus chiants difficiles d’entre eux.

Dommage toutefois qu’il soit impossible de paramétrer les contrôles de jeu, avec des touches de saut et d’action qui semblent aujourd’hui « inversées » sur les opus NES et GameBoy (mais qui collent néanmoins à la réalité de l’époque).

Dans Kid Dracula, l’un des boss est la Statue de la Liberté, à affronter en effectuant… un quiz de culture générale !

Pas de rewind ici, ni même de multiples slots de sauvegarde. Chaque jeu n’offre ainsi qu’une seule et unique possibilité de sauvegarde. Bref, en étant un peu malin, on peut donc sans le moindre souci venir enfin à bout de ces Castlevania qui nous ont donnés tant de mal dans notre enfance… et force est d’admettre que c’est plutôt cool, même si l’ensemble manque quand même de valeur ajoutée ici.

Notre avis concernant Castlevania Anniversary Collection

Avec Castlevania Anniversary Collection, Konami invite les joueurs à (re)partir à la chasse aux vampires, comme dans les années 90. En 2019, on est forcément un peu sonné par le coup de vieux qu’accusent certains opus, mais on ne peut passer outre l’aura assez extraordinaire qui se dégage aujourd’hui encore des différents épisodes (hormis Simon’s Quest..). Konami aurait pu prendre le temps de gommer certains défauts visuels et améliorer l’animation (notamment sur les opus GameBoy et Kid Dracula), mais cela n’empêche pas de faire rejaillir d’excellents souvenirs, en profitant au passage de nombreuses options vidéo, et d’un système de sauvegarde rapide qui vous permettra enfin de venir à bout des différents Dracula !

Castlevania Anniversary Collection

7.5

Note Globale

7.5/10