Test RIDE 5 : le Gran Turismo des motards ?
C’est l’heure du test pour RIDE 5, la toute dernière proposition du studio Milestone quand il s’agit de simulation moto. Il faut savoir que la série RIDE n’est pas nouvelle puisque le premier est sorti en 2015 mais c’est pourtant bien la première fois qu’il sort sur les consoles nouvelles générations. Disponible depuis le 29 aout 2023 sur PS5 et Xbox Series, RIDE 5 avait l’imposante mission de faire mieux que RIDE4 sorti 3 ans auparavant mais surtout de réussir son virage vers les nouvelles consoles.
Le Gran Turismo des motards
RIDE5 est un jeu de niche. Comprenez qu’il ne se tirera pas forcément à grand exemplaire mais qu’il cherche suffisamment à être cohérent pour bien se vendre auprès des joueurs ciblés : Les motards ! RIDE5 parie donc sur les nouvelles consoles ce qui lui permet de prêter plus d’attention aux détails tels qu’un système météorologique dynamique ou encore l’amélioration de l’IA pour les autres coureurs. Bien que le jeu soit difficile avec une courbe d’apprentissage raide, il offre également un sentiment très gratifiant de progrès et d’amélioration.
Polyphony Digital est surtout connu pour Gran Turismo, mais il est facile d’oublier quand le studio a fait son premier et unique jeu de moto. Souvenez vous de Tourist Trophy sorti en 2006. Avec Polyphony se concentrant sur Gran Turismo, il n’a jamais eu la suite qu’il méritait.
En ce qui concerne les circuits, il y a en a 44 sur lesquels tourner, avec un mélange de pistes réelles et fictives. Les circuits réels comprennent Monza, Laguna Seca et Suzuka. Le circuit routier de l’US Sonoma Raceway et l’Autopolis du Japon font également leurs débuts dans RIDE. Avec des pistes britanniques telles que Snetterton, Donnington Park et l’étroit nord-ouest 200, le Royaume-Uni est également bien représenté. Pour les motos, c’est plus de 200 modèles à travers 19 constructeurs. Aprilia, BMW, Ducati, Honda, Kawasaki, Suzuki, Triumph ou encore Yamaha. Comptez sur des futurs DLC pour étoffer cette liste.
Une ode au deux roues
Si vous souhaitez jouer à RIDE5 uniquement pour découvrir différentes motos sans vous prendre la tête, vous ne serez pas déçu. Pour autant, ce qui rend difficile de le recommander au départ, c’est l’expérience de course. D’un coté, RIDE5 propose une conduite avec toutes les assistances mais qui présente un intérêt très limité et vraiment fade. Le jeu contrôle la moto pour vous. De l’autre, il propose aux férus de jouer sans les aides c’est-à-dire avec le dosage du frein avant et arrière, les trajectoires et une IA plus agressive. En fait il s’agit là de la vraie facon de jouer à RIDE et d’etre au plus proche de la conduite d’une moto. Le problème c’est que la courbe d’apprentissage est bien trop élevé pour le quidam. Voilà donc le dilemme de RIDE. Les sensations sont là mais il faut le mériter. Faire la course avec une moto n’a rien à voir avec une voiture. Dans RIDE, il est impossible de prendre du plaisir sur les circuits sans connaitre les circuits par coeur c’est-à-dire les points de corde et de freinage. Ne comptez pas vous lancer dans vos première course en espérant gagner sans entrainement préalable. Cela peut en rebuter plus d’un.
Aussi, la difficulté est extrêmement variable. Une difficulté de l’IA de 70% n’est absolument pas la même selon les circuits. Les circuits de Road Atlanta et Cadwell me viennent à l’esprit comme les plus flagrant. Ah Milestone et les intelligence artificielle. Une grande histoire. À leur décharge, coder une IA moto est un sacré challenge et on salue tout de même l’effort.
Question nouveauté, RIDE5 offre une énorme variété d’option pour les passionnés de moto que nous sommes avec différente proposition de gameplay. Ce qu’on adore est la reproduction visuelle et sonore fidèle de la multitude de modèles qui est somme toutes le point fort du jeu. Les motos sont très bien modélisées avec une attention aux détails très poussée. Visuellement, en tout cas sur cette partie modélisation, c’est un sans faute. Ce n’est pas au niveau d’un certain RIMS mais le travail est déjà exceptionnel.
La partie audio n’est pas laissée pour compte. Tout semble mieux que les anciennes versions de Ride. Il y a des différences de bruit d’échappement et moteur très distinctes entre les vtwins et d’autres configurations de moteur par exemple. Ceci est encore un autre point de réussite à mettre à l’honneur.
Des modes de jeu en pagaille
Le mode carrière nous emmène dans plusieurs courses ou il faudra forcément arriver premier et monter les échelons. En soit, c’est un jeu de course. Le petit twist réside dans l’ajout d’un narrateur qui rend l’expérience un peu plus authentique. Les rivaux ont leur propre personnalité jusqu’a avoir leur propre histoire de pilote. Les courses d’endurance permettent de rouler et surtout prouver que conduire une moto surpuissante (ou pas) sur un longue distance demande une vraie compétence.
Le mode multijoueur offre le crossplay entre les joueurs playstation et xbox ainsi que l’écran partagé. C’est assez rare pour le souligner. Enfin, le mode créateur de course permet aux joueurs de proposer une course typique avec différent choix de gameplay comme les catégories de moto et les régler.
Les vraies sensations moto
Dans RIDE 5, Milestone a affiné le système de suspension et les motos se comportent plus naturellement. Par rapport aux jeux précédents, il y a un meilleur sens de la répartition du poids et moins de sous-virage dans les courbes. La physique de la moto est plus difficile à simuler que celle de la voiture, mais la maniabilité de RIDE 5 est fluide et intuitive. Ayant des motards dans les rangs de THM, il est clair que la physique a été revue et place RIDE bien au dessus d’un Moto GP par exemple.
Grâce aux effets de flou et au bruit du vent, le sentiment de vitesse est très bon. Rouler avec une 1000CC décoiffe vraiment et sans une certaine notion des trajectoires, c’est direction les tecpro à chaque virage. Assez frustrant quand on souhaite juste s’amuser un peu mais la gratification est là une fois la prise en main apprivoisée.
Une course de tutoriel d’ouverture vous aide à saisir, mais il n’y a pas de conseils au-delà de cela. Des tutoriels supplémentaires ou des tests de licence de style Gran Turismo aideraient les joueurs à perfectionner leurs compétences plus efficacement. Heureusement, vous pouvez compter sur des retour en arriere (comme dans Forza) pour corriger vos erreurs.