Deepfakes et effet Mandela, l’art de la manipulation numérique ?

Dans notre monde de plus en plus connecté et numérisé, les technologies émergentes ont le pouvoir de transformer (et d’altérer) notre réalité de manière profonde. Parmi ces avancées, les deepfakes et l’effet Mandela ont suscité beaucoup d’attention et soulevé des préoccupations quant à la manipulation de l’information et à la vérité. Dans cet article, nous explorerons ces phénomènes et discuterons de leurs implications dans notre société.

deepfake
© ExpressVPN

Deepfakes : la manipulation visuelle avancée

Les deepfakes sont des médias numériques créés à l’aide de l’intelligence artificielle (IA) qui modifie et superpose des éléments sur des vidéos ou des images existantes pour créer des contenus trompeurs.

Grâce aux algorithmes d’apprentissage automatique, les deepfakes sont devenus de plus en plus sophistiqués, rendant difficile la distinction entre ce qui est authentique et ce qui est fabriqué selon l’étude d’ExpressVPN.

L’effet Mandela ?

L’effet Mandela quant à lui est un phénomène psychologique qui se produit lorsqu’un grand nombre de personnes se souviennent collectivement d’un événement qui ne s’est jamais produit. Par exemple, certains individus se souviennent de la mort de Nelson Mandela dans les années 1980, alors qu’il est décédé en 2013.

Certains attribuent ces faux souvenirs à des distorsions de la mémoire collective, tandis que d’autres suggèrent des réalités alternatives ou même des manipulations temporelles. Celui-ci a notamment été employé pour décrire plusieurs événements ou informations erronés, notamment l’orthographe de noms de marques, les paroles de chansons, l’intrigue de films, de séries TV…

Les implications de la fusion des deepfakes et de l’effet Mandela

La convergence des deepfakes et de l’effet Mandela soulève des questions sur la confiance que nous accordons à nos souvenirs et aux médias numériques. Les deepfakes peuvent être utilisés pour altérer des événements historiques et semer la confusion parmi les masses, renforçant ainsi l’effet Mandela. La combinaison de ces deux phénomènes pourrait conduire à une société où il devient de plus en plus difficile de distinguer la réalité de la fiction.

Les deepfakes et l’effet Mandela ont des répercussions considérables sur la société et la politique. Les fausses informations et les vidéos manipulées peuvent être utilisées pour influencer les élections, diffamer des personnalités publiques et manipuler l’opinion publique. Les conséquences peuvent être graves, allant de la propagation de la désinformation à la déstabilisation de la confiance dans les institutions démocratiques.

Quelques mois avant les élections de mi-mandat en 2018, un deepfake de Barack Obama traitant le président de l’époque, Donald Trump, de tous les maux est devenue virale. La vidéo avait été réalisée par Jordan Peele, afin de sensibiliser les internautes à vérifier scrupuleusement les informations diffusées en ligne.

Plus récemment, on découvrait un deepfake du président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans lequel on le voyait appeler les Ukrainiens à se rendre, sans oublier les diverses (fausses) images de l’arrestation de Donald Trump qui ont inondé les réseaux récemment. Autant de fausses informations qui pourraient s’avérer désastreuses.

Que faire ?

La lutte contre les deepfakes et l’effet Mandela nécessite une approche multidimensionnelle. Les chercheurs et les ingénieurs travaillent sur des méthodes de détection des deepfakes, en utilisant l’apprentissage automatique pour identifier les anomalies dans les vidéos et les images.

De plus, il est plus que jamais essentiel d’éduquer le public sur la nature trompeuse de ces contenus et de promouvoir une pensée critique pour évaluer l’authenticité des informations. Prudence donc avec les informations que vous voyez/entendez sur le web (et ailleurs).