#Rétrogaming : tu te souviens… Dracula’s Revenge sur Oric 1

Si la saga Castlevania a starifié le comte Dracula aux yeux des jeunes joueurs que nous étions dans les années 80/90, avant le premier opus de la saga signée Konami, certains ont pu découvrir un certain Dracula’s Revenge, sur Oric 1. C’est le cas évidemment de Turk 182, qui nous replonge au coeur de la fin d’année 1985.

A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .

dracula revenge
© eBay

 (Bien) avant Castlevania, Dracula’s Revenge, sur Oric 1

Salut les vieux ! L’automne 1985 venait tout juste de s’installer dans mon petit village provençal. Déjà, les campagnes commençaient à geler le matin et j’aimais ça. Je n’aime pas la chaleur. Je n’aime pas le soleil d’été, et il ne m’aime pas non plus. Alors lorsque le froid arrive je suis heureux. Et en ce mois de novembre 1985, j’étais heureux.

Ma collection de jeux pour mon Commodore 64 grandissait lentement mais surement. Le dernier en date était Cauldron. Une petite merveille sur cette machine. Alors lorsque mon ami Pof me téléphona pour m’inviter à découvrir son nouvel achat pour son Oric 1, je n’étais pas très chaud. Pourtant, jouer à un nouveau jeu n’était pas monnaie courante dans mon village, alors je pris mon BMX et fonçai dans les hauteurs de ma commune pour aller le rejoindre.

© Turk182

Sa chambre était toujours aussi en désordre depuis la dernière fois où nous avions joué à Macadam Bumper. Un jeu que j’avais énormément apprécié. Mais aujourd’hui il n’était pas question de jouer au flipper mais plutôt à un jeu de plateforme appelé Dracula’s Revenge. La jaquette était alléchante et le jeu très long à charger.

Dix minutes de chargement plus tard…

Au bout d’une bonne dizaine de minutes (oui, oui !), le menu du jeu apparut sans aucune belle image de présentation, j’étais mal habitué avec mon commodore 64, qui lui, brillait par ses jolis écrans de chargement. Tout cela s’annonçait mal, et je n’avais pas tort.

Lorsque je commençai à jouer, ce fut l’horreur. Les graphismes étaient tout juste dignes d’un programme en Basic sorti tout droit d’un Hebdogiciel. C’était moche à souhait, de plus, lorsque mon personnage passait devant une échelle, celle-ci disparaissait comme si j’avais une énorme aura noire, carré, autours de moi. Après réflexion, c’était bien pire qu’un programme en Basic.

© Turk182

Seulement voilà, l’habit de fait pas moine surtout lorsque l’on parle d’un jeu de Dracula. Ce jeu était vraiment addictif et super bien réalisé. Même au clavier, ce qui n’était pas évident surtout sur un Oric 1, je prenais un véritable plaisir à passer les différents niveaux. Le but était simple, vous deviez détruire tous les ennemis à l’écran mais pas n’importe comment. Les fantômes avec de la lumière jaune ou verte, les loups-garous avec une balle d’argent et les vampires avec uniquement une lumière jaune.

Des fantômes, des loups-garous, des vampires… What else ?

Les lumières s’allumaient avec des interrupteurs de chaque côté de l’écran et que vous pouviez atteindre en montant ou descendant aux échelles misent à votre disposition. La grande difficulté était que les lumières, représentées sur le bord de l’écran, changeaient tout le temps et quelque fois s’éteignaient complètement. Il fallait donc courir pour éviter de rentrer en contact avec un ennemi jusqu’à ce que la bonne couleur revienne.

© Turk182

Je vous assure que c’était super marrant et vraiment très bien pensé. En jouant je me disais que le même jeu avec les graphismes d’un Cauldron aurait été un hit. Mais apparemment l’Oric était fâché avec les jolis pixels.

© Turk182

Finalement je ne regrettais en rien d’être sorti de ma chambre et d’avoir abandonné mon Commodore 64 pour aller découvrir cet excellent Dracula’s Revenge qui restera pour moi un des meilleurs jeux auquel j’ai joué sur Oric.

Attendez ! Peut-être pas, mais ça, je vous le raconterais dans une autre histoire…