Test realme GT 2 : design réussi pour un haut de gamme accompli

De par sa stratégie marketing et leurs prix agressifs, il est clair que realme est davantage reconnu pour ses smartphones d’entrée et moyenne gamme. Pourtant, dans son catalogue on en trouve quelques-uns qu’on peut qualifier comme faisant partie du “haut de gamme”. Mais ces derniers ne sont pas spécialement marquants. Peut-être à cause de leurs designs similaires à ceux des gammes inférieures ou bien de leur présentation qu’on a l’impression d’avoir déjà vu des dizaines de fois ; mais le fait est que realme n’est pas perçu comme un bon challenger du haut de gamme… Et ce realme GT 2 a peut-être vu le jour pour renverser cette situation, donner une identité, un aspect reconnaissable au haut de gamme de son constructeur : être le flagship de realme. Du moins, c’est l’impression que nous avons eu lors de notre test.

Le realme GT 2 en test !

Avant de commencer, j’aimerais tout de même préciser que ce téléphone est à la limite du haut de gamme, puisqu’il faut compter 550€ pour sa version la moins chère, et 50€ de plus pour celle sous stéroïdes.

© Mathis pour THM Magazine

Certains le considéreront comme de gamme moyenne, les prix de cette dernière ayant encore reculés ces deux dernières années. On peut raisonnablement estimer qu’un smartphone à 550-600€ c’est le début du haut de gamme, il suffit de regarder chez les concurrents comme OnePlus qui démarquent bien leurs gammes, les modèles supérieurs débutant aux alentours de 600€.

Une partie logicielle efficace mais un peu fouillis

Côté interface, la marque realme est restée sur quelque chose de sobre. Visuellement, on est sur quelque chose qui pourrait se rapprocher d’Android 11 avec un tiroir de notification et de raccourcis assez classique, le shelf natif d’un Android stock… Mais on retrouve aussi des fonctionnalités d’Android 12 comme les thèmes à couleurs adaptatives, les widgets arrondis, le mode une main… Certaines sont même détournées pour être plus pratiques comme la barre de détection latérale ici remplacée par la Barre Latérale Intelligente, plus petite, plus pratique et surtout plus instinctive car tout se fait avec des gestes plutôt naturels.

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Mais si avec Android 12 on a perdu ce côté un peu “fouillis” que pouvait avoir le système d’exploitation, on le retrouve avec Realme OS. On peut personnaliser plein de choses, on a beaucoup de fonctionnalités… Mais beaucoup sont superflues et cela donne des réglages surchargés. J’ai aussi noté quelques problèmes, dûs à la traduction, j’imagine.

Un grand angle en deçà de ce que l’on attendait

Ce realme GT2 se pare d’un trio de capteurs/objectifs :
– Un capteur 50 Mpx et un objectif 23,6 mm f/1,8 comme module principal
– Un 8 Mpx ; 15,7 mm f/2,2 comme grand angle
– Un 2 Mpx ; f/2,2 comme macro

© Mathis pour THM Magazine

Le module principal se débrouille plutôt bien, le piqué est relativement bon et les couleurs fidèles. En basse lumière, il arrive à ne pas trop lisser et conserver un niveau de détail correct. Rien d’exceptionnel, mais rien de décevant non plus, il fait le travail. On ressent d’ailleurs les 50Mpx du capteur, je n’avais pas encore regardé en détail les spécifications photo quand j’ai reçu l’appareil et j’ai d’abord cru qu’il embarquait une focale plus longue en voyant le peu de perte de qualité lorsqu’on passe en zoom x2.

On perd très peu de qualité en x2 par rapport au x1

Par contre, ce qui est dommage, c’est le grand angle. Généralement c’est le moins bon, mais je ne m’attendais pas à une telle descente aux enfers. Tant qu’on ne zoom pas dans l’image tout va bien mais il suffit un petit étirement pour se retrouver face à une bouillie de pixels. Les photos sont aussi toujours un peu trop contrastées sur ce dernier.

Une photo prise avec le module principal et une autre avec le grand angle

Côté macro, il se fait très discret puisque ce n’est qu’un objectif d’assistance mais il semble plutôt efficace au vu des résultats obtenus.

J’aimerais d’ailleurs souligner l’app photo bien remplie, un peu trop en réalité, certains modes devraient s’activer automatiquement comme le mode nuit le fait déjà… cela rejoint ce qui est dit plus haut, le côté “fouillis” du système. Mais il faut avouer que certains sont plutôt sympathiques à l’utilisation comme la vidéo dual-view.

Sur la face avant, on retrouve un capteur IMX 471 de 16 Mpx, un objectif ouvrant à f/2,5 avec un FOV de 78°. Je précise un peu ici car j’ai trouvé cette face très… équilibrée. Realme a choisi à mon sens pile la bonne ouverture, un bon compromis entre un bokeh abusé et une image sombre mais très détaillée. Le FOV est vraiment très bien choisi aussi, ni trop grand, ni trop petit. On est peu déformé tout en gardant une impression de distance avec l’appareil. Couplez ces deux points et vous obtiendrez des photos très naturelles et c’est appréciable.

Un design unique pour un tout nouveau flagship

Que l’on se mette d’accord, “flagship” veut, en anglais, dire “vaisseau amiral”. Beaucoup associent ce terme à des smartphones très hauts de gamme car c’est généralement à ces derniers qu’il s’applique mais un flagship c’est plutôt le porte-étendard d’un constructeur. Le realme GT2 a une personnalité très forte encore jamais vue chez eux et cette dernière est créée par ce design particulier mais très agréable à l’œil comme au toucher. Comme beaucoup d’autres travaux de Naoto Fukasawa, le designer du GT2, l’objet respire.

© Mathis pour THM Magazine

S’il a l’air simple, en réalité rien n’est laissé au hasard. De la texture de son dos en biopolymère rappelant la douceur du papier au plat de sa base tel qu’il pourrait tenir debout, c’est un véritable coup de cœur pour nous.

Sortant du test du Sony Xperia 5 III, je trouvais le téléphone très large ; mais il tient vraiment bien en main, le revêtement de son dos y est aussi pour quelque chose. À l’avant on retrouve un poinçon assez classique. Le capteur d’empreinte est situé en bas sous l’écran et sinon il est compatible Face Unlock.

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Puissance, charge rapide, des spécifications dignes des plus grands

On vous disait qu’il était à la limite entre le haut et le milieu de gamme… Mais son intérieur se situe très clairement dans la partie haute. Le modèle à 550€ est équipé d’un Snapdragon 888 et 8 Go de RAM, soit assez pour la grande majorité des jeux. Comme à mon habitude j’ai testé ses limites sur Genshin Impact car c’est un jeu très gourmand quand on le pousse au max… En élevé lock à 60 fps je tournais entre 50 et 60, avec quelques petites chutes à 45-30 pour les zones les plus denses. En d’autres termes, c’est très bien.

L’affichage se fera sur un écran à taux de rafraîchissement variable allant de 10 à 120 Hz, AMOLED, FHD+, un espace colorimétrique DCI-P3… Des specs normales pour du haut de gamme. Par contre, j’ai trouvé les couleurs un poil trop froides au début, ce n’est pas très dérangeant surtout qu’on peut rehausser la chaleur dans les paramètres mais si vous faites de la retouche, sur Lightroom par exemple, pensez-y.

Côté luminosité il peut monter à 1300 nits, parfait pour être visible en plein jour. D’ailleurs ce point a été une petite surprise, un des problèmes qu’ont les smartphones encore aujourd’hui c’est l’imprécision de l’ajustement automatique de la luminosité (souvent trop extrême selon les conditions), et bien durant mes 2 semaines de test je n’ai quasiment jamais eu à la réajuster moi-même.

Mais pour supporter le tout, il faut une bonne batterie. C’est pour ça que ce realme GT2 en embarque une 5000 mah. Mais c’est un peu juste, j’écris cette fin d’article à 22h14 et le téléphone est à 14% pour 6h d’utilisation normale. Heureusement ce dernier bénéficie d’une charge montant jusqu’à 65W, c’est rapide (très rapide) donc on peut facilement remonter à 80% le temps d’une pause, mais il vous faudra garder votre chargeur à proximité.

© Mathis pour THM Magazine

Un smartphone qui chauffe très peu, puisque d’après CPU-Z  la batterie plafonne à 43,5°. En jeu (GI), l’appareil stagnait aux alentours de 41°. Donc il chauffe mais au ressenti très peu, la chaleur est assez vite dissipée donc on ne la ressent que sur certains points clés.

Notre avis concernant le realme GT2

Ce realme GT2 n’est pas le smartphone parfait, il a quelques défauts mais si on se place dans une optique de rapport qualité prix, il est très bon. Pour 550€ vous pouvez mettre un pied dans le haut de gamme, avoir de bonnes performances, un OS certes un peu brouillon mais fonctionnel, avec pleins d’options et de fonctionnalités pour utiliser votre téléphone comme bon vous semble. En photo je n’ai pas trop pris le temps de l’utiliser comme un photophone mais il est polyvalent et ne posera pas de problèmes dans la plupart des cas. Son design, marque une nouvelle étape pour realme. Ce n’est pas le smartphone le plus innovant de 2022, ni le téléphone “parfait”, mais il est singulier et marquant. Certains le qualifient de “flagship killer” mais l’expression n’est pas la bonne. Le realme GT2 est est le vaisseau amiral de la marque, et on espère que celle-ci continuera sur cette belle lancée. En bref, le realme GT2 est un smartphone convaincant et efficace, ni plus ni moins.

realme GT2

7.5

Note Globale

7.5/10

On aime

  • Les nombreuses possibilités qu’offre Realme UI
  • Le module photo principal polyvalent qui fait le job
  • Le capteur avant de qualité
  • Le design, une vraie beauté
  • Les specs internes “haut de gamme”
  • Les petits détails comme la luminosité adaptative qualitative ou le refroidissement

On aime moins

  • L’aspect fouillis de Realme UI
  • Le grand angle pas à la hauteur
  • L’autonomie un peu juste