Test Panzer Paladin : un nouveau trip rétro 8 bits… entre Mega Man et Goldorak !

Depuis quelques années maintenant, ils sont très (trop…) nombreux les jeux indépendants à vouloir titiller notre fibre rétrogaming, à tenter de renouer avec l’aura si particulière des jeux de notre enfance. Certains (Shovel Knight, Bloodstained : Curse of the Moon…) y parviennent, mais beaucoup échouent de manière plus ou moins lamentable à se rapprocher ne serait-ce qu’un peu de leurs illustres modèles… Avec Panzer Paladin, Tribute Games joue avec notre corde sensible 8 bits… et un peu aussi avec Mega Man, et Goldorak. Le test complet de ce Panzer Paladine (sur Nintendo Switch), c’est maintenant !

Test Panzer Paladin

Panzer Paladin, le test !

Dans Panzer Paladin, on incarne la sauveteuse Flame, qui peut prendre le contrôle d’un mécha, le Paladin (baptisé Grit). La terre est sous le joug de l’infâme Ravenous et de ses démons, et le destin de l’Humanité repose sur une seule personne : vous. L’immense majorité du temps, on incarne ici le Paladin, un mécha plutôt costaud, capable de sauter, d’esquiver et d’attaquer avec son poing, ou de nombreuses armes à récupérer sur le terrain. Toutefois, à tout moment, le joueur est libre de jouer la petite Flame.

Une fois extirpée de son Paladin (via la touche « -« ), Flame peut s’introduire dans des endroits étroits, et utiliser son fouet pour frapper les ennemis, mais aussi s’accrocher à certains éléments du décor. Des cuves d’énergie permettent aussi de recharger l’énergie du Paladin, et le joueur est libre de sortir de son mécha quand bon lui semble (c’est parfois imposé par le game design). Un côté Goldorak (ou Blaster Master pour rester dans le monde du jeu vidéo) plutôt original, bien que sous exploité ici.

Entre Mega Man et Goldorak ?

Comme dans un Mega Man, il est possible de sélectionner le niveau de son choix, avec à son terme, un boss à pourfendre. A noter que Panzer Paladin permet de voyager aux quatre coins du globe, avec des niveaux en Russie, en Egypte, en Suisse, en Tanzanie ou encore en Grèce.

Test Panzer Paladin

Chaque niveau dispose d’une approche esthétique propre, avec des armes qui sont à dénicher dans certains niveaux seulement. Côté boss, pas de robots ici, mais plutôt des monstres inspirés du folklore local. Sympa.

Test Panzer Paladin
Dans Panzer Paladin, on affronte des monstres aux quatre coins de la planète

Chaque arme peut être utilisée telle quelle pour frapper les ennemis (avec une arme qui s’use à chaque coup), mais on peut également lancer cette dernière pour plus de dégâts, mais cela anéantira l’arme en question.

Test Panzer Paladin

Chaque arme offre également un « sort », accessible en pressant les touches L et R. Là encore, cela fait exploser l’arme, mais permet en contrepartie de bénéficier d’un boost d’attaque, de défense, ou encore de faire tomber la foudre sur le champ de bataille. De quoi apporter une petite dose de stratégie plutôt intéressante, et aucunement prise de tête.

Test Panzer Paladin

Via une simple touche, on peut passer d’une arme à une autre, avec quatre armes principales. Les armes supplémentaires sont stockées dans un inventaire, accessible via la touche « + ». Libre au joueur de taper dans on armement pour se faciliter la tâche sur le terrain, ou au contraire, d’économiser les armes, puisque ces dernières permettront, entre deux niveaux, de faire grimper le niveau du Paladin. On peut customiser sa propre arme, mais il faut savoir que Panzer Paladin offre près d’une centaine d’armes différentes.

Test Panzer Paladin

Panzer Paladin côté look et progression

Graphiquement, Panzer Paladin joue parfaitement la partition 8 bits, avec un style NES à la fois assumé et réussi. Le tout est entrecoupé de petites cutscenes très rétro, très réussies elles aussi, tout comme l’arrivée de notre tandem de héros dans chaque niveau, terriblement stylée.

Test Panzer Paladin
Un clin d’oeil à Final Fantasy VII… ?

Côté progression, l’ensemble ne pose pas de souci majeur, et les ennemis ne représentent pas une énorme menace (en mode Normal). En revanche, ce qui risque de poser souci, c’est la (mauvaise) gestion des checkpoints. En effet, si l’idée de devoir « sacrifier » une arme pour valider un checkpoint est plutôt sympa, les points de contrôle sont bien trop espacés, et il arrive parfois de devoir recommencer un énorme pan de niveau pour une mort idiote survenue avant l’antre du boss…

Très agréable à jouer, malgré son petit souci lié aux checkpoints, Panzer Paladin fait également partie de ces jeux bien pensés « dès le départ ». En effet, outre la possibilité d’accéder à une Forge pour mettre au point les armes imaginées de toutes pièces, le jeu propose d’entrée de jeu un mode New Game+, qui se déverrouillera évidemment une fois l’aventure terminée une première fois.

Côté durée de vie, Panzer Paladin nécessitera une petite poignée d’heures, et le challenge n’est clairement pas insurmontable.

Test Panzer Paladin

Loin d’être parfait, Panzer Paladin propose donc une expérience de jeu somme toute très agréable, avec un système d’armes très intéressant, qui font à la fois office d’armes d’attaque, d’upgrades et de sorts. Au joueur de les utiliser à bon escient. Le jeu manque quand même un peu de rythme globalement, avec certains niveaux un peu fadasses et une action un peu mollassonne parfois, et la dualité Grit/Flame aurait gagné à être davantage travaillée.

Notre avis concernant Panzer Paladin sur Nintendo Switch

Sur le papier, avec son style 8 bits et son approche à mi-chemin entre Mega Man et Goldorak, Panzer Paladin avait tout pour nous séduire. Globalement, le jeu de Tribute Games est une réussite, avec un bel univers, des graphismes soignés et un système de gestion des armes très original, mais l’ensemble manque quand même un peu de rythme, avec des niveaux qui traînent un peu en longueur. Le fait de pouvoir jouer Flame est également sous exploité, et la gestion des checkpoints pourra en faire criser plus d’un. Sympa, mais pas inoubliable donc.

Test de Panzer Paladin sur Nintendo Switch, réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur

Panzer Paladin

7

Note Globale

7.0/10

On aime

  • Le style 8 bits très réussi
  • L'univers joliment travaillé
  • Le système d'armes
  • Les différents boss
  • Les cutscenes

On aime moins

  • Manque de rythme
  • Des checkpoints très (trop) espacés parfois
  • Certains niveaux longuets...
  • Assez facile dans l'ensemble
  • Flame, sous exploitée