Test Atari 2600+ Pac-Man Edition, retour gagnant (et émouvant) !

Lorsque l’on pose les yeux sur la console Atari 2600+ Pac-Man Edition, on ressent immédiatement ce frisson familier : un retour vers une époque où les pixels faisaient rêver et les manettes devenaient des prolongements de nos réflexes. Cette version « Pac-Man » de la mythique Atari 2600 est autant un hommage qu’un pont entre deux générations de joueurs. Après une prise en main prometteuse, il est temps de scruter plus en détail ce bel objet, du packaging à la jouabilité, en passant par la compatibilité avec les cartouches originales et le charme discret (mais si réussi) de l’éclairage.

Le soin du packaging et de la machine

Dès l’ouverture du coffret, et on l’avait déjà souligné lors de notre prise en mains il y a quelques semaines, la qualité du packaging frappe. Le boîtier arbore le jaune caractéristique de Pac‑Man ainsi que une prestation visuelle soignée qui relie l’esthétique arcade originelle à un produit moderne. C’est simple, il s’agit d’une réplique quasi-exacte du modèle de l’époque, avec forcément quelques modifications ça et là.

La console elle-même reprend évidemment la silhouette iconique de la 2600+, revisitée en édition spéciale, avec sur le bandeau frontal des icônes luminescentes qui lui donnent un éclat visuel très accrocheur, signe que l’on est à la fois dans le rétro et le collector. Le soin apporté à ce design démontre que les concepteurs ont bien compris que l’objet physique compte autant que le logiciel pour toucher ceux qui ont grandi avec la machine.

Au cœur de cette édition, on retrouve bien entendu Pac-Man. L’Atari 2600+ Pac-Man Edition offre une nouvelle cartouche « Pac-Man : Double Feature » incluse, qui contient une version actualisée pour la 7800 et une version pour la 2600.

Le simple fait de glisser cette cartouche dans la machine suffit à provoquer une émotion, le jaune du boîtier, le bruit du lecteur, le démarrage… Et ce, même si la version 2600 originale de Pac-Man conserve une réputation pour le moins mitigée, en étant qualifiée parfois de « pire conversion d’arcade de tous les temps« . Bien sûr, via les switchs à l’arrière de la cartouche, on peut basculer d’un jeu à l’autre.

Ici, le but n’est pas la perfection technique, mais une forme de connexion émotionnelle à un passé vidéoludique. Lors des sessions, on retrouve ce plaisir brut, ce petit saut dans le temps où l’on jouait chez les copains à ces jeux que l’on rêvait parfois d’avoir, où l’on s’échangeait les cartouches, voire les consoles parfois, à la recherche d’une nouvelle expérience.

La compatibilité (bienvenue) avec les cartouches originales Atari

Au-delà de Pac-Man, cette édition est une incontestable réussite pour tous les nostalgiques, puisqu’elle est pleinement rétro-compatible avec les cartouches originales Atari 2600 (et même 7800). Oui, s’il vous reste des cartouches Atari dans les placards, vous pourrez les insérer dans cette nouvelle machine, et les lancer… comme sur une Atari 2600 classique.

Ainsi, pour ceux qui conservent encore dans leurs tiroirs des cartouches poussiéreuses, la promesse est tenue : ressortir ses classiques, les faire fonctionner sur un écran moderne via HDMI, sans compromis majeur. Le fait de pouvoir rejouer à ses anciennes cartouches donne incontestablement à l’objet une dimension affective que peu de consoles modernes peuvent égaler. Cela n’était évidemment pas le cas avec les Super Nintendo, NES et autres Mega Drive Mini par exemple, dont le port cartouche est factice (et infiniment trop petit).

Autre détail qui charme le (vieux) joueur : l’éclairage frontal de la console. Cette édition Pac-Man intègre un bandeau lumineux avec les fameux fantômes « Inky, Blinky, Pinky, Clyde » et Pac-Man lui-même, qui s’allument doucement et donnent à l’ensemble une présence visuelle forte, même éteinte. C’est un petit détail certes, mais à l’œil, le rendu est franchement très réussi, limite émouvant même.

Cela peut paraître gadget, mais pour l’amateur de rétro, c’est ce genre de petite touche qui fait la différence entre un simple produit et un objet de collection. Le soir, dans une pièce tamisée, ce bandeau lumineux crée une ambiance assez magique, un peu comme revenir dans sa chambre d’enfant à l’heure des jeux.

Une réussite incontestable pour les anciens épris de la console

Au final, cette console est bien plus qu’un simple revival : c’est une véritable célébration. Pour qui fut un jour épris de cette machine qui a fait l’histoire du jeu vidéo, on retrouve à la fois l’odeur du neuf et le parfum du passé. La qualité de fabrication, la compatibilité, l’attention portée aux détails… tout cela en fait une réussite.

Certes, quelques réserves subsistent, le joystick sans fil est particulièrement raide, la finition est assez « plastique », mais elles restent somme toute bien minimes à côté de l’ensemble. Pour un joueur qui a connu les années pionnières de l’Atari 2600 (qui a parlé de Turk182 ?), cette édition Pac-Man représente un très agréable retour dans le passé, avec juste ce qu’il faut de modernité. De quoi faire un (très) joli cadeau sous le sapin à Noël.