#Rétrogaming : tu te souviens… Colosseum sur MSX ?

Après Prince of Persia et son ambiance si envoutante, c’est un tout autre univers que nous fait (re)visiter Turk182 dans ce nouvel épisode. Adieu la Perse, et retour dans la Rome Antique avec Colosseum, un jeu lancé à la fin des années 1980 sur un certain MSX.

A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .

 Colosseum, un énième mauvais jeu MSX ?

Salut les vieux ! Lorsque je revisite ma mémoire, car j’ai vu passer sur la toile un jeu auquel j’ai joué dans ma jeunesse, il m’arrive assez souvent de faire le point sur les similitudes des situations dans lesquelles je les ai connus. Par exemple, ce sont le plus souvent lors des repas de famille, grâce aux frangins de mes ex-petites amies ou encore à des soirées foireuses. C’est fou le nombre de soirées foireuses auxquelles j’ai assisté… À croire que je le faisais exprès comme ce jour de juillet 1989 chez mon amie M.C.

colosseum msx

Il faut dire que les soirées piscines de M.C étaient plutôt épiques. Vivant dans une luxueuse villa provençale et ayant des parents plus qu’absents, ses soirées se convertissaient rapidement en orgie breuvatoire (néologisme inventé pour l’occasion) à laquelle j’évitais d’assister pour une question de santé publique et d’orgueil.

Il n’était donc pas rare que je prenne un peu de recul lorsque les choses commençaient à se décontrôler.

© Turk182

Ce jour-là ne faisait pas exception, je me retirai comme un prince dans le salon où j’allumai la télé afin de siroter mon gin tonic en paix. Je fixai l’écran où défilaient des images de ma série préférée, 2 Flics à Miami, lorsque je fus tiré de ma torpeur par le bruit du frigo qui s’ouvrait derrière moi. Le petit frère de mon amie se tenait là debout un verre de Coca à la main. Après avoir échangé quelques palabres de bonne éducation, il m’invita à jouer avec lui sur son MSX. Le jeu était Colosseum.

Je n’aimais pas les jeux sur MSX. Colosseum n’en fut pas l’exception. Lorsque l’écran du menu apparut, sobre, et le mot est faible, la musique interpela mon oreille musicale, allais-je changer d’avis et me mettre à aimer cette machine ? Non. Ce n’était qu’une fausse alarme. Tout parti en couille lorsque je commençai à jouer. Comme d’habitude, nous avions droit à des graphismes merdiques sur fond jaune et un clipping à faire vomir un non épileptique.

© Turk182

Le but du jeu n’était pas faire quatre tours de colisée avec votre char, comme le mentionnait la notice du jeu, mais bien huit. Lorsque ces huit tours étaient terminés, vous passiez à la phase 2 où il fallait aussi faire huit tours pour arriver à la phase 3 dans laquelle, je vous laisse deviner, il vous fallait faire huit autres tours pour passer à la dernière phase qui, si vous la terminiez, en huit tours, vous affichait un grand merci et à bientôt.

© Turk182

Un détail pourtant retint toute mon attention c’était le scrolling horizontal en courbe avec une belle perspective, c’était assez original pour l’époque et très bien réalisé.

Mais venons-en au jeu en lui-même. Vous pilotez votre char sur un circuit parsemé d’obstacles et d’ennemis. Vous aurez la possibilité de lutter contre eux, tout en essayant d’éviter les rochers et autres obstacles, grâce à votre arme qui évoluera lorsque vous mettrez hors de course un opposant. Mais surprise, vous ne pourrez pas choisir votre arme, quelque fois elle sera puissante et d’autre fois très faible. De plus certains de vos adversaires seront très faciles à éliminer alors que d’autres seront extrêmement coriaces voire barbares/Berserker niveau 20.

© Turk182

Je n’avais jamais vu un jeu aussi ennuyant, enfin je pense que oui mais là aucun titre ne me venait à l’esprit. Comment pouvait-on acheter un jeu aussi nul ? Cette question me brulait les lèvres mais je la gardai pour moi, elle restera un mystère. J’aurais l’occasion de rejouer à ce jeu sur Amstrad CPC, toujours aussi chiant mais avec beaucoup plus de couleurs pour masquer ses défauts.