Test Gears of War 4 : une aventure Epic sur Xbox One

Gears of War, une nouvelle ère sur Xbox One

Débutée il y a une dizaine d’années maintenant sur Xbox 360, la saga Gears of War conserve une place importante dans le coeur des joueurs, mais aussi dans celui de Microsoft, la licence étant en effet un incontestable fer de lance de sa console Xbox. Après une version remasterisée du tout premier opus, la Xbox One accueille enfin Gears of War 4, le tout nouvel épisode de la saga, développée non pas par Epic Games, mais par The Coalition. Après un trailer de gameplay déroutant à l’E3, ce Gears of War 4 arrive enfin sur nos consoles, et c’est avec une franche hâte, et une petite crainte, que nous avons démarré l’aventure.

Gears-of-War-4

Malgré le passage de flambeau entre Epic Games et The Coalition, les fans peuvent se rassurer, on ne change pas une formule qui fonctionne. En effet, ce Gears of War 4 conserve la recette miracle des opus précédents, avec toujours des personnages au poids monstrueux qui doivent coopérer pour éradiquer les nouvelles menaces. Exit les Locustes, place à des gardien robotisés de la CGU et autres Vermines ici.

A ce sujet, soulignons que le premier Acte de ce Gears of War 4 va incontestablement en dérouter plus d’un. Dans la peau de JD Fenix, le fils de l’illustre Marcus Fenix, le joueur doit donc faire face à des ennemis robotiques très redondants, et au look peu inspiré, ainsi qu’à des phases de jeu très répétitives, le but étant souvent de survivre à diverses vagues d’assauts (et accessoirement de présenter le mode Horde 3.0). A cela s’ajoute un nouveau quatuor de personnages pas très sexy (y compris JD Fenix)… Heureusement, la fin du premier Acte chamboule complètement la donne, et on retrouve alors tout le plaisir de jeu que l’on attendait de ce Gears of War 4. Ouf !

A partir de là, le jeu se révèle totalement, avec davantage d’exploration (et moins de vagues d’ennemis à repousser), et surtout une réalisation technique qui explose enfin la rétine. En effet, contrairement aux opus précédents, ce Gears of War 4, sans être chatoyant, est nettement plus coloré que ses ancêtres, et les scènes en extérieur (en plein jour) permettent de profiter pleinement de sublimes contrastes et d’effets techniques très réussis. Le jeu introduit également de nouveaux effets météo, avec notamment de violentes tempêtes parfois, qui donnent lieu à un festival visuel d’un part, mais qui permettent aussi de bénéficier de quelques subtilités de gameplay, avec notamment des pièges à faire tomber sur les ennemis. Certes, l’ensemble reste assez scripté, mais c’est un plus plutôt agréable. A noter que le jeu affiche une compatibilité Ultra HD 4K HDR sur Xbox One S, à condition bien sûr de disposer de l’écran adéquat. Dommage en revanche de ne pas bénéficier de davantage de phases en extérieur.

Côté gameplay, là encore, on retrouve les « bases » de Gears of War, mais The Coalition a tenu à fluidifier un peu l’ensemble, avec un système de mise à couvert plus complet, puisque l’on peut désormais enjamber un obstacle sans casser sa course, et même effectuer un soubresaut, en agrippant un ennemi planqué derrière le même muret que soi, afin de le sortir de sa cachette et le finir à coups de couteau. Idem en ce qui concerne la mise en scène des gunfights, puisqu’il faudra souvent éviter de rester au même endroit, et plutôt prendre ses responsabilités, pour tenter d’approcher l’ennemi en évitant les balles qui sifflent de toute part.

A ce sujet, si l’ensemble est globalement très réussi, on regrette cependant certaines phases, certes totalement nouvelles dans l’univers Gears of War, mais qui sont assez maladroites ici (oui, la phase en moto…). Idem en ce qui concerne certains gunfights, avec des vagues d’ennemis à n’en plus finir, un peu comme si les développeurs avaient décidé de « remplir » certaines séquences, pour rallonger artificiellement la durée de vie. Côté bestiaire, ce dernier est assez fourni (après l’Acte 1), et malgré une certaine répétitivité à la longue, certains ennemis s’avèrent très inspirés, et particulièrement retors parfois.

Bien sûr, on peut s’adonner aux joies de Gears of War 4 en solo, mais on pourra aussi profiter d’un mode coopératif en local, via ce bon vieux écran splitté des familles. Evidemment, la compatibilité Xbox Live est également de la partie, pour permettre à chaque joueur de profiter d’un affichage plein écran, tout en profitant du jeu en coopération, toujours aussi jouissif. Côté durée de vie d’ailleurs, comptez entre 8 et 10 heures pour voir le fin mot de ce nouvel opus, mais veillez bien à caler la difficulté sur Vétéran si vous souhaitez profiter d’un minimum de challenge.

En ligne, outre le mode Coopération classique, Gears of War 4 permet de profiter de divers modes de jeu plus « classiques », avec le Roi de la Colline, les Deathmatchs ou encore les Zones de Guerre. Le mode Horde 3.0 est également de la partie, et demandera à plusieurs joueurs de repousser des vagues d’ennemis toujours plus puissants, avec même quelques boss qui feront leur apparition. Chaque joueur peut opter pour l’une des 5 classes de personnages disponibles, avec la possibilité de faire évoluer ces derniers pour déverrouiller de nouvelles compétences. Un système de cartes (à acheter via la monnaie réelle ou virtuelle) est aussi de la partie, et va permettre de débloquer des emblèmes, des bonus, des armes, des skins ou encore des personnages à incarner en multi.

Notre avis

8.5
Malgré une présentation hasardeuse à l'E3 et un premier Acte assez déroutant (voire ennuyeux), ce Gears of War 4 trouve ses marques dès le second Acte, et propose dès lors une aventure haletante jusqu'à son final épique. Soucieux de ne pas dérouter les fans, The Coalition livre un opus fidèle aux racines de la saga, avec toutefois quelques petites nouveautés de gameplay bienvenues. On reste pantois face à certains environnements d'une beauté sidérante, ainsi que devant la puissance (technique et esthétique) de l'ensemble, mais on regrette quand même quelques phases de "remplissage" un peu trop visibles, et une nouvelle génération de héros qui manque (encore) un peu de charisme.
Notre Avis 8.5