Test Crow Country : survival-horror moderne, façon rétrogaming

Disponible depuis quelques jours, Crow Country est un jeu qui rend hommage à la toute première PlayStation. La console de Sony a en effet accueilli de très nombreux surival-horror, et nous sommes nombreux à avoir passé des heures, à trembler devant notre TV cathodique, la DualShock entre les mains. C’est précisément cette sensation nostalgique que le studio indépendant SFB Games a voulu recréer, Crow Country, sorte de mélange déroutant entre Resident Evil et Final Fantasy VII.

crow country
© SFB Games

Crow Country, le test complet !

Crow Country nous plonge en 1990, et le parc d’attractions du même nom, aux abords d’Atlanta, a été subitement fermé il y a deux ans. L’ancien propriétaire, Edward Crow, est porté disparu depuis. L’agent spécial Mara Forest visite ce parc abandonné pour résoudre ce mystère. “Crow Country est un jeu de survival horror inspiré des jeux de l’ère de la PlayStation 1, qui est ma période préférée du jeu vidéo,” déclare notamment Adam Vian, directeur créatif, lead developer et designer.

test crow country
© THM Magazine

Pour ce qui est du gameplay, Crow Country propose à la fois un système de contrôle moderne et traditionnel. De ce fait, on peut utiliser la croix directionnelle pour les contrôles type tank (comme dans Tomb Raider ou Resident Evil à l’époque), mais aussi le stick pour des contrôles modernes. Les deux types de contrôles sont actifs simultanément, sans avoir à les activer/désactiver via les options. Excellent.

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© THM Magazine

Pour ce qui est du côté « rétro », outre l’aspect visuel, Crow Country fait l’impasse sur les sauvegardes automatiques. On y retrouve en effet la grande tradition des « salles de sauvegarde« , et ce sentiment de sécurité qui en découle.

Pour le joueur, c’est l’occasion de reprendre ses esprits, recharger ses armes et bénéficier d’un petit moment de calme. Un système old school, qui peut ajouter une certaine dose de stress supplémentaire, et qui a évidemment toute sa place ici.

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© THM Magazine

Davantage puzzle-horror que réellement survival

Côté énigmes d’ailleurs, il convient de rappeler que Crow Country se déroule en 1990. Aussi, il faudra tenir compte de ce paramètre pour répondre correctement à certaines énigmes du jeu… On ne vous en dit pas plus.

Pour ce qui est des puzzles, on retrouve les classiques du genre, avec toutefois quelques excellentes trouvailles ici. L’inventaire est lui aussi très fortement inspiré des classiques du genre des années 90, comme vous pouvez le constater ci-dessous.

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© THM Magazine

De même, certaines actions vont irrémédiablement jouer sur la peur, le dégoût, et certaines situations s’avèrent très inconfortables. Le jeu nous pousse régulièrement à réaliser des actions (souvent nécessaires) que l’on ne ferait pas de prime abord. Et c’est toujours très bien amené, très bien pensé. Comme en témoignent nos différentes captures, le jeu est intégralement en français.

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© THM Magazine

Pour les joueurs les plus observateurs, Crow Country est également bourré de secrets, plus ou moins cachés. Outre la possibilité d’améliorer les armes, on peut également mettre la main sur un accessoire qui va augmenter la vitesse de course ou l’efficacité des soins. Il faudra de l’observation, de la jugeote et même parfois un peu de courage pour tout dénicher. Par exemple, certaines salles sont totalement facultatives, et des indices disséminés ça et là expliquent comment y accéder.

Combats, boss et durée de vie

Pour ce qui est des combats, comme dans le premier Resident Evil, Mara ne peut pas se déplacer lorsqu’elle vise. En revanche, la visée est plus « libre », et pour plus d’efficacité, il est recommandé de viser la tête, et de faire feu à courte distance. On regrette toutefois des boss très mal amenés… si bien qu’à aucun moment on a l’impression d’affronter une quelconque boss. Dommage. Les affrontements sont plutôt simples dans l’ensemble, mais ne constituent pas réellement le point fort du jeu. D’ailleurs, on peut jouer à Crow Country sans ennemi, pour profiter pleinement de l’ambiance est des énigmes (mais c’est un peu dommage).

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© THM Magazine

Côté durée de vie, il nous aura fallu environ 5 à 6 heures pour voir le fin mot de l’aventure, tout en prenant le soin des dénicher les 15 secrets du jeu. C’est court certes, mais c’est « suffisant » à nos yeux au vu de l’expérience proposée, et rallonger artificiellement le jeu lui aurait fatalement été néfaste. Survival horror oblige, Crow Country impose déjà quelques allers-retours parfois un brin fastidieux, mais la map reste globalement très compacte.

Globalement, on a passé un très bon moment avec ce Crow Country. La première heure est particulièrement captivante, puisqu’elle permet de découvrir et s’immerger pleinement au sein de cet étonnant hommage aux survival-horror des années 90. On a adoré l’esthétique du jeu, l’ambiance, le scénario, mais aussi ce côté « jeu d’horreur à l’ancienne modernisé« . Certes, les combats se montrent un peu imprécis parfois, ça manque de moments vraiment marquants, mais globalement la promesse est parfaitement tenue, et on s’est replongé avec plaisir dans ce genre si particulier.

Test réalisé à partir d’une version PS5, fournie par l’éditeur.

Notre avis concernant Crow Country

Crow Country permet de renouer avec les survival-horror façon « années 90 ». On y retrouve beaucoup de Resident Evil, un peu de Final Fantasy VII, mais aussi une vraie personnalité, juste ce qu’il faut de modernité, avec en prime quelques belles trouvailles. Alors non, le jeu ne vous laissera pas un souvenir impérissable, mais on passe quelques excellentes heures en sa compagnie, avec le plaisir de jouer à quelque chose de vraiment « différent », tout en étant (forcément) un peu familier. Bravo à la (toute) petite équipe à l’origine du jeu, qui constitue bien davantage qu’un simple pastiche des ténors du genre sur PSOne.

Crow Country

19,99€
8.5

Note Globale

8.5/10

On aime

  • La direction artistique et l'ambiance générale
  • Un vrai côté "jeu PlayStation 1"
  • Scénario et musique
  • Les énigmes, très gratifiantes

On aime moins

  • Très bon, mais pas inoubliable
  • Un peu trop facile ?
  • Ca manque de moments marquants
  • Des "boss" qui n'en sont pas