Test de Reus sur PS4 et Xbox One : que vaut le portage sur consoles ?

Le god-like sur consoles, 3 ans plus tard

Dans Reus, vous êtes un dieu veillant sur votre planète, et comme tout dieu qui se respecte, vous avez pour mission de la faire prospérer. Pour cela, vous avez à disposition 4 Géants, chacun d’entre-eux représentant un territoire (l’océan, la forêt, le désert et le marécage) et possédant de nombreux pouvoirs. Ces pouvoirs sont bien sûr distribués en fonction des spécificités de nos 4 titans :  le Géant des Océans créera les mers et les animaux, le Géant de la Montagne dressera des cols provoquant l’apparition du désert, le Géant de la Forêt fera croître les forêts et les plantes, et enfin le Géant des Marécage répandra la boue et autres créatures sur notre (future) belle planète.

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À chaque nouvelle Ère (qui correspond à une nouvelle partie et peut durer 30, 60 ou 120 minutes selon vos objectifs) nous aurons le choix de terraformer notre planète grâce aux Géants, provoquant l’arrivée de nomades capables d’engendrer un village. Et c’est là que le vrai challenge commence : en tant que dieu, le joueur devra commander ses 4 Géants pour fournir des ressources aux villages et ainsi les faire croître. Ces ressources sont divisées selon 3 catégories que sont la nourriture, le minerai et la science. Et c’est au joueur de faire pousser fraisiers et myrtilles, ériger des mines de cristaux ou faire apparaître des lapins pour les besoins de ses petits humains. C’est à force de ressources que le village va prospérer et ses habitants vous le rendront en fournissant à un de vos Géants une nouvelle compétence (bonus de fertilisation, nouvelles plantes, pouvoir de destruction, etc…).

Mais hélas, en créant de nouvelles villes, la convoitise va monter parmi vos humains, et ceux-ci vont déclencher des guerres mettant en péril toute votre précieuse planète ! À vous de les punir en utilisant les pouvoirs de destruction de vos titans sur les armées (ou les villages) des habitants de la planète. Vous pouvez aussi choisir de les encourager et de les aider dans ces guerres, puisque pour faire évoluer certains villages, il sera nécessaire de provoquer une guerre pour gagner plus de ressources. Mais la paix est l’objectif final du titre, et il vous faudra pas mal d’heures de jeu et de nombreuses tentatives pour obtenir une civilisation pacifique et complètement développée.

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On peut estimer la durée de vie du titre à une quinzaine d’heure, la progression se faisant par l’acquisition de succès (des missions du type « Achevez une Ère avec 150 de prospérité dans chaque village ») permettant de débloquer de nouvelles ressources et de nouvelles façons de jouer. Et c’est à ce niveau que Reus dévoile ses limites, puisque le titre ne bénéficie pas d’une rejouabilité très élevé, sachant qu’il n’existe que 2 modes de jeu (un mode normal limité en temps, et un mode « freeplay » qui ne permet pas de débloquer le moindre élément). On aura donc vite fait le tour du propriétaire, néanmoins le fun est là et le prix (25€) n’est pas exorbitant.

Autre point négatif, et cela concerne le portage console : la maniabilité. En effet, le gameplay de gestion étant pensé pour le clavier et la souris, on se surprendra à se perdre souvent dans l’interface du jeu, et il vous faudra quelques heures d’adaptation pour prendre complètement en main le titre. Les textes sont aussi beaucoup trop petits, et il faudra que le joueur plisse les yeux ou se rapproche à 15 cm de sa télévision pour pouvoir les lire sans trop de problèmes.

Notre avis

6.5
Malgré une maniabilité pas forcément évidente pour les joueurs consoles, et une réjouabilité limitée, Reus arrive à nous accrocher grâce à un gameplay simple et addictif. Un bon God-Game vendu à prix réduit, le titre d'Abbey Game est une bonne surprise dans le milieu des jeux indé.
Notre Avis 6.5