#Rétrogaming : tu te souviens… SimAnt sur Amstrad PC286

A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .

Comme SimCity, mais avec des fourmis

Salut les vieux ! Lorsque j’ai abandonné ma dernière machine 8 bits, en d’autres termes, lorsque j’ai vendu mon Amstrad CPC6128, c’était pour me payer mon premier ordinateur PC. Un Amstrad PC 1512 avec deux lecteurs de disquettes 5’1/4. Au vu de la déferlante de jeux vidéo qui voyaient le jour pour PC dans les années 90, je suis très vite passé à un Amstrad PC286 avec un lecteur de disquette 3’1/2 et un disque dur de grande capacité pour l’époque… 20 Mo.

Un soir, ou plutôt un matin très tôt de 1991, alors que je sortais de boite de nuit, je m’arrêtai dans la boulangerie favorite de mon village pour acheter quelques pains aux chocolats. Devant moi il y avait mon petit cousin, chez qui je passais le plus clair de mon temps à jouer, qui venait de récupérer un « super jeu de simulation de fourmis » chez un camarade de classe. Au début j’ai mis ça sur le dos des vapeurs d’alcool ou la musique trop forte qui m’avait détruit les tympans, et j’ai donc dû lui faire répéter pour être sûr que j’avais bien entendu que les mots « simulation » et « fourmis » étaient dans la même phrase. Bref, aux vue de mes pauvres capacités de réception, il me proposa donc d’aller chez moi pour essayer cette nouvelle merveille : SimAnt.

SimAnt est un jeu vidéo de simulation créé par la société Maxis en 1991. Il a été conçu par Will Wright qui n’est autre que le créateur de SimCity et The Sims. Comme quoi, j’avais en ce moment et sans le savoir un véritable petit bijou. D’ailleurs il fût nommé « Meilleur programme de simulation » par les CODiE Awards de la Software Publisher Association.

J’avais le cerveau à moitié endormi avec une envie folle de tomber dans les bras de Morphée mais je ne pouvais décrocher les yeux de mon écran. En gros l’idée du jeu est de construire une grande colonie de fourmis dans la cour d’une maison de banlieue. Vous devez survivre aux dangers qui les hantent au quotidien, tels que les tondeuses à gazon, les araignées et, bien sûr, la colonie ennemie de fourmis rouges. L’objectif maximum est d’étendre la colonie à travers le jardin, à l’intérieur de la maison et enfin d’exproprier les araignées et les propriétaires humains de leur habitat.

Le jeu est composé de plusieurs modes :

  • Un mode campagne : Où l’objectif est de conquérir tout le jardin et la maison, forçant son propriétaire à la vendre.
  • Un mode de jeu rapide : Cela vous permet de jouer avec une colonie de fourmis noires contre une colonie de fourmis rouges. L’objectif étant de détruire la reine opposée, puisque sa fin est la fin de la colonie.
  • Et le plus délirant auquel j’ai pris beaucoup pris de plaisir à jouer est le mode expérimental qui vous permet d’agir en tant qu’observateur, d’introduire les variables telles que nourritures, nombre de fourmis propres et ennemies, obstacles sous forme de labyrinthe, même de jouer avec des phéromones ou encore de contrôler la puissante araignée mangeant des fourmis.

En gros, SimAnt a été une excellente réussite sur tous les points, il a été également développé sur PC, Amiga et même Super Nintendo. Personnellement il m’arrive encore d’y jouer sur Raspberry, le mode expérimental aujourd’hui ne passerait certainement pas le filtre de violence envers les animaux.