#Rétrogaming : tu te souviens… Moonshadow sur Commodore 64

Alors oui, c’est aussi une chanson de Cat Stevens, mais le Moonshadow dont on parle aujourd’hui, c’est évidemment le jeu vidéo lancé en 1990 sur Commodore 64. Un titre signé Idea Software qui avait à l’époque su toucher le cœur sensible, fragile et musical d’un certain Turk182.

A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .

Aaaaaah… Moonshadow

Salut les vieux ! Si vous suivez un peu mes aventures, vous saurez que vers le début des années 80, il m’était difficile de trouver des jeux car vivant dans un petit village provençal, les grandes surfaces étaient plutôt rares. J’avais donc deux camarades d’écoles, Arnold et Boulie, qui se chargeaient de me faire découvrir des perles pour mon Commodore 64, voire de me les copier sur K7.

MoonShadow

Seulement, le temps passe, mon Commodore 64 a laissé la place à l’Amstrad CPC6128 en 1988, puis j’ai eu mon permis de conduire en 1989, mon premier vrai groupe de musique la même année, je suis partit au lycée d’une ville voisine et changé complètement toute mes fréquentations. En gros j’avais grandi, mais sans Arnold et sans Boulie que je ne croisais que très très rarement dans le village.

C’est donc en 1991, alors que je donnais un concert pour la fête de la musique dans un village voisin, que je rencontrais de nouveau Arnold que j’invitais à prendre une bière en notre compagnie. Nous nous remémorâmes le bon vieux temps du Commodore 64, nous avions partagé tellement de jeux et d’aventures ensemble quand nous étions de simple gamins que j’étais vraiment heureux de reparler de cette époque avec lui et d’oublier un peu ma nouvelle vie. J’appris durant nos échanges que celui-ci ne s’était pas séparé de son Commodore 64. Il me raconta que de très bons jeux étaient sortis fin 80 débuts 90 et notamment un auquel il ne pouvait arrêter de jouer : Moonshadow.

Le lendemain, je me pointais donc chez lui. Les posters de Michael Jackson avaient laissé place à ceux de Nirvana mais le Commodore 64 était toujours à la même place. Seul un lecteur de disquette 1541 s’était rajouté au bazar. Il mit donc la disquette de Moonshadow et lança le programme. Le chargement me parut excessivement long, habitué au CPC et n’ayant jamais eu de lecteur de disquette pour le Commodore 64, j’en fut énormément surpris. Cependant lorsque le jeu commença, je retrouvais là les sensations de plaisir que me procuraient les jeux sur cette machine.

Des graphismes très détaillés, des musiques et sons juste parfaits et surtout, une animation nerveuse sans saccades. J’étais une fois de plus en admiration devant cet ordinateur de 1982 sur lequel il était toujours possible en 1992 de trouver de nouveaux jeux tout aussi bons que les dernières nouveautés sur d’autres machines plus récentes.

Pour en revenir au jeu lui-même, c’était un jeu de plateforme comme il était courant à cette époque où vous deviez détruire un terrifiant serpent avant qu’une éclipse lunaire ai lieu car votre peuple ne pouvait pas vivre sans lumière. Pour cela vous devrez combattre des hordes d’ennemis mais surtout ramasser différents objets tout au long de votre parcours afin d’interagir avec le décor.

Par exemple, les clés ouvriront certains passages fermés tandis que d’autres accès ne pourront s’ouvrir qu’avec l’aide d’un objet bien spécifique. Il vous sera aussi possible de trouver des orbes qui vous révéleront le plan du labyrinthe et votre position dans celui-ci.

Nous avions maintenant plus de 20 ans tous les deux et nous jouions avec le même enthousiasme et nous nous faisions les mêmes blagues comme lorsque nous avions 13 et 14 ans. Cela m’a fait énormément plaisir de laisser de côté ma vie de pré-adulte pour revivre ces moments-là d’enfant pré-adolescent.

Si l’on doit en tirer quelque chose de cette histoire c’est qu’il faut éviter de grandir de l’intérieur et de bien profiter de notre côté enfant qui sommeille toujours en nous et surtout, si vous avez un Commodore 64 chez vous, il faut absolument que vous essayez ce jeu.