Test The Falconeer… mais sur Nintendo Switch

Exclusivité temporaire Xbox, The Falconeer est un jeu de simulation de combats aériens qui a pour spécificité que le joueur ne contrôle pas d’avion… mais un faucon. Alors, nous avions déjà fait un test à sa sortie en 2020 sur Xbox… Alors pourquoi le refaire ? Premièrement car je n’avais pas vu qu’on l’avait fait et deuxièmement car je l’ai fait sur Switch, ce qui me donne une bonne excuse pour en reparler sachant que je ne marche pas à 100% avec ce que disait le test du collègue. Alors je vous embarque avec moi dans ce second test entre ciel et mer à bord de mon faucon tueur de méchants, The Falconeer vaut-il le coup d’être joué ? Notre test sur Nintendo Switch !

© Wired Productions

Un monde ouvert… et vide ?

C’est l’une des reproches que j’ai pu lire sur notre test précédent. Alors, oui, le monde de The Falconeer, l’Ursée, est vide. Mais, et j’insiste, ce monde vide est nécessaire à la trame du jeu. Je n’entrerai pas dans les détails pour éviter un spoil majeur mais ce monde est loin d’être idyllique pour ses habitants. Grande étendue d’eau clairsemée d’îles ressemblant plus à de gros cailloux à l’échelle de la carte, orages, grosse faille tailladant le monde en deux, pirates… Non ce n’est pas un plaisir d’y vivre et le peuple en a marre. C’est en survolant l’Ursée que vous découvrirez ce qui est arrivé à ce monde, pourquoi les humains se retrouvent piégés dans cet enfer.

Mais même si la majorité du monde est composé d’eau sans intérêt, vous aurez une bonne poignée d’îles sur lesquels atterrir pour commercer, améliorer votre équipement ou votre oiseau et découvrir la mythologie de ce monde à travers une quinzaine de sanctuaires dispersés un peu partout.

Un gameplay aux petites oignons mais une difficulté inégale

Vous arrivez en vue de votre objectif quand soudain vous distinguez une horde d’ennemis à votre droite. Vous accélérez pour les prendre par le haut, en descendez deux, faites un tonneau pour prendre en chasse ceux qui vous ont dépassés quand soudain vous êtes touché et prenez feu. Alors vous piquez vers l’océan pour vous éteindre et en profitez pour ramasser une mine marine afin de la larguer sur le vaisseau ennemi. Mais les faucons ennemis vous ont pris en chasse et vous mitraillent, vous activez vos missiles à têtes chercheuses pour en finir une fois pour toute avec ceux-là. Ils explosent, tous. Vous avez gagné la bataille.

Les combats sont vraiment jouissifs. Le fait de prendre en chasse un ennemi tout en esquivant les tirs de l’autre et la satisfaction de le descendre, j’ai adoré. Mais parfois, vous arrivez dans la bataille et vous explosez au bout de 5 secondes. Alors il faudra améliorer votre équipement et votre oiseau avant de recommencer la mission si vous voulez réussir mais ces paliers de progression sont très brutaux et cassent le rythme du jeu.

Vous trouverez différents marchands dans l’Ursée.

Une histoire réussie

On parlait de rythme alors je commence par-là : c’est un peu lent à démarrer, le développeur m’avait prévenu. Et c’est dommage parce qu’à mon avis beaucoup de testeurs se sont fait leur avis dès la première heure de jeu alors que le plus excitant est à venir.

Le peuple de l’Ursée se divise en plusieurs catégories : l’Imperium, les manciens, les maisons libres, les flibustiers et les pirates. Au début du jeu vous combattrez pour Sancir, une maison libre très tournée vers son peuple qui vous présentera l’Imperium comme la méchante royauté qui bride les libertés. Mais l’ennemi changera plusieurs fois au cours du jeu car à chaque chapitre vous changez de camp avant la grande guerre finale qui les opposera tous. Et pour comble, vous finirez au service de l’empire qui à l’inverse de Sancir vous présentera les maisons libres comme l’ennemi du monde.
Cette histoire et donc ce jeu, fait exprès ou non, est une belle métaphore géopolitique et politique. Chaque camp a un intérêt à défendre et chacun a sa part de mauvais. Pourtant, vous n’êtes qu’un simple soldat qui se bat pour les intérêts des plus grands. C’est alors au joueur de faire la part des choses pour décider à qui reviendra les rôles des gentils et des méchants dans un monde pourtant pas si binaire.

L’histoire s’axera autour des mythes de l’Ursée, de l’origine de ce monde et des conflits opposants les différents camps. J’aimerais vraiment détailler car il y a plein de choses à dire mais malheureusement certains points clés me bloquent pour éviter de vous spoiler.

Une direction artistique qui vaut le détour

C’est beau, c’est coloré, c’est propre. C’est compliqué de juger une DA mais visuellement ce jeu a du caractère. Je vous laisse quelques images.

Bon après au niveau de la “qualité graphique”… On est sur Switch quoi. Quand je compare avec du gameplay sur Series X ou PS5 c’est vrai que ça pique un peu. Il y a beaucoup de crénelage mais à l’image de Breath Of The Wild, ce n’est vraiment pas dérangeant quand la DA est aussi soignée. Par contre je tiens à préciser que j’ai joué en portable donc côté résolution je ne peux pas dire grand-chose.

Ça manque de musiques !

Si le monde un peu vide et aquatique m’a rappelé Zelda Wind Waker, on est loin des heures que j’ai passé à naviguer en écoutant la bande son du jeu. Certes l’ambiance sonore ici match parfaitement avec le côté étrange et vide du monde mais au moins sur quelques moments comme au coucher du soleil, où c’est visuellement fabuleux, j’aurais aimé avoir une douce petite musique qui me transporte dans les airs aux côtés de mon faucon.

Une des seules musiques qu’on entend se déclenche durant les grosses batailles, c’est épique, ça fait vibrer mais c’est le seule quoi. Alors oui, je suis un peu déçu sur ce point.

Notre avis concernant The Falconeer (Nintendo Switch)

Franchement, j’ai bien aimé The Falconeer sur Nintendo Switch. Pour moi c’est un bon jeu de combat aérien, plutôt original dans l’idée de piloter un faucon, mais qui souffre du manque de musiques, d’une progression hachée et d’un début un peu lent qui pourra en rebuter plus d’un. Mais malgré ça, le jeu vaut le détour, ce dernier ayant été joliment optimisé depuis son premier envol sur Xbox en fin d’année 2020.

The Falconeer - Nintendo Switch

7.5

Notre avis

7.5/10

On aime

  • Les combats aériens jouissifs
  • La trame narrative, l’histoire, la mythologie de l’Ursée
  • La direction artistique qui donne du caractère
  • Le jeu entièrement traduit et doublé en français

On aime moins

  • La difficulté qui joue les montagnes russes
  • Le manque de musique