Quand Gran Turismo 7 est arrivé sur PS5, Polyphony Digital avait un objectif clair : faire de sa licence emblématique bien plus qu’un simple jeu de course, mais une plateforme évolutive dédiée à l’amour de l’automobile. Trois ans plus tard, le pari est tenu. Grâce à des mises à jour régulières, gratuites et souvent conséquentes (nouvelles voitures, circuits, événements, améliorations techniques…) GT7 s’est imposé comme une référence incontournable de la simulation automobile grand public. Une expérience à la fois pointue et accessible, capable de parler aussi bien aux puristes qu’aux joueurs plus occasionnels, le tout porté par une réalisation et un sound design toujours au sommet.
Gran Turismo 7 Power Pack : le retour au plaisir brut de la course
C’est donc dans ce contexte très favorable que débarque le Power Pack, premier DLC payant du jeu. Un statut particulier, forcément. À 30 €, on peut légitimement se montrer circonspect. Gran Turismo nous a habitués à la générosité, et l’idée de passer à la caisse pour du contenu additionnel pouvait en refroidir plus d’un. Pourtant, il ne faut pas longtemps après l’avoir lancé pour comprendre que Polyphony Digital ne s’est pas contenté d’un simple ajout cosmétique. Ici, il est question de gameplay, de sensations, et surtout… de plaisir immédiat.
Le cœur de ce Power Pack repose sur une série de nouveaux défis prédéfinis, clairement pensés pour remettre la course au centre de l’expérience. Chaque événement suit une structure simple et efficace : essais libres, qualifications, puis course. Rien de révolutionnaire sur le papier, mais une formule éprouvée, parfaitement exécutée. À chaque fois, le joueur peut choisir entre trois véhicules, principalement des voitures de course, affûtées, exigeantes, et surtout ultra fun à piloter. On est loin des menus interminables ou des réglages complexes obligatoires : ici, on entre sur la piste, on attaque, et on se régale.
Ce qui frappe rapidement, c’est ce sentiment d’action directe, presque brut, qui rappelle les premiers Gran Turismo. Un GT plus instinctif, plus nerveux, où l’on se concentre avant tout sur la trajectoire, le freinage et le duel avec les adversaires. Pas de chichi, pas de surcouche inutile. Et franchement, ça fait un bien fou. Les courses se déverrouillent d’ailleurs en fonction de nos performances, à l’ancienne là aussi, renforçant ce petit parfum “old school” qui imprègne tout le DLC.
Rappelons que via la mise à jour Spec 3 (gratuite elle), on peut désormais grimper jusqu’au niveau 70, et on peut aussi rouler sur 2 nouveaux circuits très réussis, à savoir Abu Dhabi et le circuit Gilles Villeneuve au Canada. Et pour la petite info, oui, toutes les nouveautés de Gran Turismo 7 sont compatibles avec le casque PS VR2.
Mais l’autre ajout majeur, celui qui change véritablement la donne, c’est l’intégration de Sophy 3.0, la dernière évolution de l’intelligence artificielle maison. Et le mot n’est pas trop fort : cette IA est bluffante. Pour la première fois dans GT7, on a réellement l’impression d’affronter des pilotes humains… tout en restant en solo. Pas commode la Soso !
Car oui, Sophy attaque, défend, se fait terriblement pressante dans les rétroviseurs, tente des dépassements audacieux, parfois trop. Elle commet aussi des erreurs, se loupe au freinage, se fait surprendre par la météo ou la pression. Bref, tout comme nous, elle vit la course.
Les duels deviennent intenses, imprévisibles, souvent mémorables. On se surprend à pester contre une manœuvre un peu trop agressive, ou à sourire devant une erreur adverse qui nous offre une opportunité inespérée. C’est exactement ce que l’on attend d’une bonne IA : qu’elle ne soit pas parfaite, mais crédible. Et sur ce point, Sophy 3.0 est sans doute ce que Gran Turismo a proposé de plus impressionnant depuis très longtemps.
Notre avis concernant le Power Pack de Gran Turismo 7
Au final, le Power Pack propose une expérience étonnamment cohérente, presque minimaliste dans sa structure, mais extrêmement riche dans ses sensations. Ce retour à une construction plus “vieille école” est clairement un choix assumé, et selon nous, un énorme point positif. Les courses sont pensées pour le plaisir pur, avec un vrai goût de compétition, sans jamais perdre de vue l’accessibilité.
Alors oui, le prix peut faire tiquer, et 30€, ce n’est pas anodin. Le DLC n’est clairement pas destiné à tout le monde, ni aux nouveaux venus. Mais pour celles et ceux qui ont saigné GT7, qui connaissent ses mécaniques, ses circuits, et qui cherchent un nouveau souffle orienté performance et adrénaline, la recommandation est presque évidente. D’autant plus que le Power Pack inclut aussi des courses d’endurance de 24 heures, ainsi que des scénarios météo particulièrement inspirés, capables de transformer une course classique en véritable épreuve de gestion et de concentration.
En définitive, ce premier DLC payant réussit là où on ne l’attendait pas forcément : rappeler pourquoi Gran Turismo est avant tout un jeu de course. Un vrai. Exigeant, grisant, parfois frustrant, mais toujours passionnant. Et rien que pour ça, le Power Pack mérite clairement qu’on s’y attarde.