On connait tous Microïds pour ses nombreux jeux à licence, avec notamment le récent (et très sympa) Cobra The Awakening, sans oublier Garfield Kart 2 et autres The Precinct, mais le célèbre développeur/éditeur français existe depuis… 1984. Et dans les années 1980, ce même Microïds est à l’origine d’un certain Démonia, lancé sur Thomson MO5. Et c’est évidemment notre précieux démonio à nous, à savoir Turk182, qui en parle le mieux.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’œil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog ».
Comme un air de Ghosts’n Goblins (mais façon Ali Express)
Salut les vieux ! Qui aurait dit qu’en 2025 j’allais brancher un Thomson MO5 pour jouer à un jeu que j’ai connu il y a (plus de) 35 ans ? C’est ça la magie du rétrogaming. Nous sommes à la mi-janvier de l’année 1988 et mon ami David a toujours son Thomson MO5. Il vient de recevoir sa commande de chez Micromania et le jeu Démonia se charge lentement dans son lecteur de cassette pendant que je sirote un Banga au goût plutôt « fantaisiste ».
La jaquette du jeu était déjà prometteuse mais c’est dès les premières images que la ressemblance avec un certain Ghosts’n Goblins me frappa. En effet, dans Démonia, vous contrôlez un guerrier, mais sans armure, qui doit affronter des hordes de monstres ressemblants étrangement à des zombis.
Mon ami David n’avait pas de joystick, il nous fallait donc affronter tous ces monstres en luttant avec un clavier de gomme qui, comme vous le savez, n’était pas le meilleur en matière d’ergonomie, même si je l’ai toujours vénéré.
Le but de Démonia est simple, vous devez courir en ligne droite en tuant tout ce qui se présente devant et derrière vous, si un ennemi vous touche, pas de problème, vous perdez de l’énergie. Lorsque votre énergie tombe à zéro c’est Game Over. Cette énergie peut se régénérer grâce aux fruits que vous trouvez sur votre chemin.
Je me souviens avoir tout de même été surpris par la fluidité de ce jeu, mais avec un petit bémol tout de même. En effet si beaucoup d’ennemis étaient présent au même moment à l’écran, la musique qui vous accompagnait ralentissait ainsi que tous les éléments présents du jeu. C’était un MO5 et il ne fallait pas trop pousser mémé dans l’escalier ou dans les orties, je ne sais plus.
Les ennemis sont, quant à eux, très variés et de plus en plus difficiles à éliminer. Par exemple lorsque vous arrivez vers la fin du premier niveau, juste avant les dragons bleus, il y a des espèces de petits sapins de noël tout blanc, à moins que ce soient des rochers, qu’il faut éliminer en vous accroupissant, et tout cela au clavier. Inutile de vous dire les crises que je piquais du haut de mes 17 ans.
Lorsque vous avez tué le dernier dragon du premier niveau, vous passez directement au deuxième niveau, le tout sans transition. Je n’ai pas pu y arriver aujourd’hui car ma dextérité et mes reflexes en ont pris un sacré coup en 35 ans.
Cette après-midi-là a été plus que curieuse, tout d’abord un Banga à la saveur indéchiffrable et un Ghosts’n Goblins aux arrière-goûts d’Ali Express. Malgré tout, j’en garde un excellent souvenir car ce qui comptait plus que tout dans ces années-là, c’était la découverte d’autres machines, d’autres jeux, d’autres sensations et de ce côté-là nous étions bien servis.