Le Hyundai Ioniq 9 débarque avec une ambition claire : devenir le SUV électrique de référence pour les familles. Et à première vue, il coche presque toutes les cases. Affiché sous la barre des 90 000 euros, il prouve qu’un grand véhicule familial à batterie peut enfin rivaliser, sans compromis, avec les modèles thermiques les plus aboutis (sans compter qu’il a passé avec brio les tests de sécurité EURO NCAP).
Une présence qui en impose
Difficile de rester indifférent face à ce colosse. Le Hyundai Ioniq 9 impressionne dès le premier regard par sa stature. Il ne dépasse pourtant pas vraiment le Kia EV9 en dimensions, mais il parvient à faire tout pareil… en mieux. Son travail aérodynamique est remarquable : un coefficient de traînée de 0,269, plus bas que celui du EV9 (autour de 0,28) et même que celui du Ioniq 5. Pour un véhicule de ce gabarit, c’est un petit exploit tout de même.
Nous avions à disposition les versions 218 chevaux à propulsion, HTRAC 307 chevaux et HTRAC 428 chevaux aux 4 roues motrices. On a roulé sur des chemins reliant l’Île de France jusqu’au Comté du Perche. Autant dire, que nous avons pu profiter de voies rapides, de campagnes sinueuses et de routes capricieuses.
Notre version HTRAC performance de 428 chevaux dotée du pack Calligraphie est le haut du panier, avec une présentation intérieure luxueuse et un tempérament affirmé. Deux moteurs électriques, avant et arrière, totalisent 428 chevaux, alimentés par une batterie généreuse de 110 kWh – environ 10 % de plus que sur le Kia EV9.
Elle permet d’avoir entre autres, le rangement avec fonction de désinfection par UV-C, la sellerie en cuir Nappa, les passages de roues unis couleur carrosserie, les insert de tableau de bord en aluminium et le ciel de toit alcantara. On parle aussi du mode “HTRAC” (Auto, Neige, Sable, Boue) mais aussi du chargeur inversé V2L, jantes alliage 21″ et des rétroviseurs caméra.
Cette cavalerie permet des accélérations franches, mais la gestion du couple reste douce et progressive, idéale pour un usage familial. Et surtout, l’autonomie est là : 606 km pour la version à quatre roues motrices, jusqu’à 620 km pour la version propulsion.
Avec 600 km d’autonomie annoncés, le Ioniq 9 entre dans une nouvelle ère : celle des véhicules électriques « vraiment utilisables » au quotidien. Et pour les longs trajets en famille, c’est suffisant pour relier Paris à Nogent-Le-Rotrou d’une traite.
La recharge est, elle aussi, impressionnante : de 10 % à 80 % en seulement 24 minutes sur une borne de 350 kW. On récupère plus de 77 kWh en moins d’une demi-heure. Peu de SUV familiaux peuvent en dire autant.
Un design… Imposant
Le Hyundai Ioniq 9 propose un design résolument moderne et audacieux, qui reflète la nouvelle philosophie stylistique de la marque « Aerosthetic », soit une démarche où l’aérodynamisme et une gestion précise des volumes servent à la fois la performance et l’élégance.
À l’avant, la signature lumineuse horizontale des feux de jour LED se combine aux projecteurs latéraux pour élargir visuellement le véhicule et mettre en avant des surfaces épurées. La silhouette est définie par une ligne de toit courbée qui s’étend du pare-brise jusqu’à l’arrière, optimisant le flux de l’air et l’efficacité aérodynamique.
Le profil affiche un équilibre subtil entre forme et fonction, et le volume tend à se compresser vers l’arrière, ce qui confère une dynamique visuelle même à l’arrêt.
À l’arrière, l’inspiration nautique se lit dans la forme « boat tail » et la bande LED continue qui souligne la largeur du véhicule et le style minimaliste digital, typique de la famille Ioniq.
L’intérieur : une leçon de vie à bord
C’est à l’intérieur que Ioniq 9 dévoile toute sa philosophie : celle du confort intelligent. La finition Calligraphie, avec son cuir blanc et ses détails raffinés, donne un vrai air de salon roulant. La planche de bord reprend les écrans déjà vus chez Hyundai, bien intégrés et faciles à lire. Les commandes physiques pour la climatisation sont de retour, un vrai soulagement à l’heure des interfaces tactiles envahissantes (et peu pratiques bien souvent).
Mention spéciale à la console centrale mobile, qui coulisse électriquement d’avant en arrière et s’ouvre dans les deux sens. Un vrai bonheur quand il faut faire passer un jouet, des biscuits ou un doudou à l’arrière.
La consommation relevée, 20,1 kWh/100 km sur 300 km d’essai aller-retour, reste très raisonnable pour un SUV de cette taille. Avec climatisation, musique et même toit ouvrant parfois.
Confort princier et espace à revendre
La deuxième rangée, équipée de sièges capitaine, transforme les trajets en véritable expérience premium : réglages électriques, ventilation, chauffage, repose-pieds, et même des pare-soleil intégrés. Les enfants comme les adultes y trouveront leur compte.
A noter que sur notre version 7 places, les sièges médians sont pivotant à 180 degrés et Hyundai a eu l’intelligence de les bloquer en position “extérieure” afin de pouvoir entrer sereinement. Bien évidemment, il n’est pas possible de rouler dans cette configuration “salon” pour des raisons de sécurités évidentes. Il y a deux configurations 6 places bien distinctes.
Les deux sièges relaxation au rang 2 avec repose mollets, mode relaxation et fonction massage. Puis la configuration 2 sièges pivotants au rang 2 avec possibilité d’agencement en face à face avec le rang 3. Ok c’est bien beau mais comptez tout de même 1000 € supplémentaires pour y avoir accès.
La troisième rangée, souvent sacrifiée sur les SUV, est ici pleinement exploitable. L’accès est facile, le confort honnête, et l’équipement complet, avec ports USB-C 100 W pour recharger les appareils à l’arrière.
Côté coffre, Hyundai a trouvé un bel équilibre : un espace suffisant derrière la troisième rangée, et un rabattement électrique des sièges qui dégage un plancher presque plat. Une prise SUB-C 100W est même prévue dans le coffre mais aussi aux 3 rangs, pratique pour un frigo de camping ou un ordinateur.
Sur la route : le confort avant tout
Au volant, le Hyundai Ioniq 9 impressionne par son confort de suspension. Les irrégularités disparaissent sans un bruit, et malgré son poids, le SUV reste parfaitement stable. En mode Sport, le véhicule se resserre un peu : siège qui se raffermit, ceinture qui se tend, direction plus directe. Les 428 chevaux se réveillent, mais sans brutalité.
C’est une voiture conçue pour la famille, mais qui sait offrir du plaisir à celui qui conduit. En toute honnêteté, on comprend bien que la version propulsion et ses 218 chevaux ne représente que le produit d’appel. Je doute que notre petit camion puisse trouver des clients avec un si petit rapport poids/puissance.
De toute façon, le meilleur des deux mondes se trouve dans sa version HTRAC de 307 chevaux, sa configuration double moteur et ses 4 roues motrices pour 81 500 € dans sa version creative.
Une question de budget… mais un rapport valeur imbattable
Le Ioniq 9 débute autour de 70 000 € . La version recommandée, Executive, tourne autour de 81 500 €. Et pour ceux qui veulent tout, la version ultime Calligraphie grimpe à 86 900 € TTC. Bien sûr ce qu’on apprécie chez Hyundai reste la garantie 5 ans kilométrage illimité. A noter que la batterie reste garantie 8 ans ou 160 000 kilomètres.
Avec ce Ioniq 9, Hyundai change la donne. Le constructeur prouve qu’un SUV électrique familial peut être à la fois spacieux, puissant, pratique et capable d’enchaîner les kilomètres sans stress. Alors oui, c’est “gros”, mais il faut savoir qu’elle était destinée au départ au marché américain donc c’est une question de perspective finalement.
C’est un véhicule pensé pour la vraie vie, celle des familles modernes, où technologie et confort cohabitent enfin sans compromis. Cher ? Oui. Mais on en a pour son argent. Et pour beaucoup, il pourrait bien devenir le SUV de l’année 2025.