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Test Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon, pépite (inattendue) de la Nintendo Switch !

Quelques mois après Bayonetta 3, un test d’un « nouveau » Bayonetta paraissait hautement improbable. Pourtant, annoncé lors d’un Nintendo Direct il y a quelques mois, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon est désormais disponible sur Nintendo Switch. Après plusieurs heures passées en compagnie de la jeune sorcière sur ce spin-off, voici notre test complet de ce qui représente l’un des meilleurs jeux de ce début d’année 2023… voire même peut-être l’un des meilleurs jeux de la Nintendo Switch, tout court.

Bayonetta Origins, le test complet !

Bayonetta, tout le monde connait, c’est cette série de beat’em all mettant en scène la sorcière du même nom. Après deux opus réussis sur nos « vieilles » consoles, en fin d’année dernière, Nintendo lançait le troisième opus. Un Bayonetta 3 plus clivant, dans une surenchère abusive, plombé par une technique balbutiante et un humour bien (trop) gras. Avec Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon, le développeur Platinum change totalement d’orientation… et c’est tant mieux !

© Nintendo

En effet, dans Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon, on suit l’apprentie sorcière Cereza et son démon Chouchou, lesquels vont explorer une forêt féérique. Le tout se matérialise sous la forme d’une aventure très originale, aux allures de conte de fées, et qui visent à découvrir les origines de la célèbre sorcière de l’Umbra. Mais au-delà du côté scénaristique, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon brille pas de très nombreux aspects.

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En effet, il rappellera peut-être Okami à certains joueurs, mais Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon dispose d’une direction artistique à tomber à la renverse. Le jeu s’offre une véritable identité dès les premières minutes de jeu, avec un rendu visuel très (très) accrocheur, même si, d’un strict point de vue technique, on notera vite de nombreuses lacunes (aliasing, arrière-plan flou…). Rapidement, le jeu nous invite à pénétrer dans une forêt féérique, et à rencontre notre acolyte : Chouchou.

Un spin-off à l’opposé des jeux Bayonetta (et tant mieux !)

En effet, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon repose sur un gameplay à deux vitesses, puisque si la partie gauche de la manette Nintendo Switch permet de contrôler la sorcière, la partie droite va permettre de contrôler Chouchou. Concrètement, il est possible d’invoquer la créature à tout moment, et il faudra alors diriger les deux personnages simultanément, chacun avec son stick dédié. Pas toujours évident, ce système de jeu s’avère très réussi, avec un coup de main finalement assez rapide.

© Nintendo

Outre un côté exploration, avec diverses énigmes, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon propose également son lot de combats. Encore jeune et fragile, la sorcière n’est pas en mesure d’attaquer, mais seulement d’immobiliser temporairement les ennemis. En revanche, Chouchou est déjà un félin surpuissant, et c’est celui-ci qui va décimer les adversaires. Vous l’aurez compris, c’est au joueur (à vous donc) de diriger les deux personnages lors des combats, en gardant constamment un oeil sur les deux personnages.

Progression, narration, durée de vie… et vrai petit chef d’oeuvre ?

Côté progression, outre une narration absolument exceptionnelle, avec en prime de sublimes musiques et des doublages (en anglais) parfaits, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon se veut un simili « open world« . Toutefois, comme dans un Castlevania (ou un Metroid), certaines zones sont inaccessibles en début de partie, et il faudra alors accepter d’y revenir plus tard, avec un nouveau pouvoir pour déverrouiller tel ou tel accès. Le folklore est omniprésent ici, le rythme est posé et le jeu regorge d’effets contemplatifs très (très) réussis, qui plongent rapidement le joueur dans l’ambiance.

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Côté durée de vie, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon nécessite environ une douzaine d’heures pour être bouclé. Attention toutefois, comme évoqué plus haut, il est tout à fait possible de passer à côté d’une zone secrète, d’un trésor, d’un personnage à secourir, d’un objets bonus… Le jeu se parcourt avec un pur plaisir, et surtout cette curiosité qui vise à avancer en permanence, afin de découvrir de nouveaux pouvoirs, de nouvelles mécaniques de jeu, de nouveaux environnements…

C’est simple, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon est un vrai petit chef d’oeuvre, pour peu que l’on accroche à son univers. L’ensemble est bourré d’ingéniosité, de bonnes idées et de petites originalités qui surprennent en permanence l’œil comme la rétine. On sent ici un projet maitrisé de bout en bout, aucunement dicté par une quelconque obligation de « plaire à tel ou tel public« , avec des développeurs qui ont été libres d’aller au bout de leurs idées. Certes, techniquement c’est loin d’être parfait, mais la maitrise, la direction artistiques et l’ingéniosité qui se dégage de l’ensemble sont telles que le côté « graphismes » passe très vite en second plan.

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Pour nous, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon c’est un sans faute, c’est l’exemple même d’une oeuvre vidéoludique, avec un jeu parfaitement maitrisé, et qui figure déjà parmi les meilleurs jeux de cette année 2023, et possiblement parmi les meilleurs jeux de la Nintendo Swich. Dans ce test, nous avons sciemment omis de nombreux éléments de gameplay et autres trouvailles côté gameplay/univers, afin de vous garantir un plaisir de découverte intact, comme ce fut le cas pour nous. Jetez-y un oeil (enfin les deux là), vraiment.

Notre avis concernant Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon

Nul besoin d’être un expert de Bayonetta pour profiter pleinement de ce Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon. Un univers enchanteur, une progression ingénieuse, une narration parfaite, des trouvailles de gameplay en pagaille, une direction artistique à tomber… Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon est un petit chef d’oeuvre, ni plus ni moins, et il serait très dommage (comme Okami à l’époque pour revenir à lui) de passer à côté. Une pure « oeuvre vidéoludique », c’est comme ça qu’on dit.
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