Sorti en 1987 dans les salles d’arcade japonaises et nord-américaines, Psycho-Nics Oscar est de ces trésors vidéoludiques que seuls les plus férus d’histoire du jeu vidéo évoquent encore avec émotion. Développé par Data East, ce jeu d’action à défilement horizontal, typique de l’âge d’or de l’arcade, plongeait les joueurs dans l’univers futuriste d’Ordio City, aux commandes d’un mécha solitaire chargé de repousser des envahisseurs mécaniques. Dès sa sortie, Psycho-Nics Oscar a conquis les critiques grâce à son gameplay nerveux, son atmosphère singulière et sa réalisation ambitieuse pour l’époque. Souvent cité comme une source d’inspiration pour la série Turrican, ce titre méconnu conserve une place à part dans le cœur des nostalgiques.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’œil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog ».
Salut les vieux ! Si ma rencontre avec une moitié d’esquimau m’avait égayé et rendu frivole durant tout l’été, ce ne fut pas le cas lorsque l’heure de la rentrée scolaire sonna. Pour vous resituer, je vivais dans un petit village du Vaucluse frontalier aux bouches du Rhône et j’allais à l’école dans une ville à environs 33 km de là.
Inutile de vous dire que lorsqu’il a fallu reprendre la routine de se lever tôt et prendre un bus pourri pour aller se taper des heures de cours en pensant à mon amour de vacances partie loin de moi rejoindre la capitale, je n’étais pas tellement enthousiaste.
Mais mon humeur exécrable n’allait pas durer longtemps, car c’est en allant manger à la Croq’ que je découvrais qu’un nouveau jeu avait été installé sur la seule borne d’arcade du petit Snack Bar. Ce jeu s’appelait Oscar – Psycho-Nics.
Petite curiosité : ce jeu n’était pas distribué en Europe, mais leur fournisseur avait la particularité de trouver des perles rares comme celles-ci, je fis sa connaissance bien plus tard et j’appris quelques détails sur ces petites affaires qu’il ne serait pas éthique de vous conter.
Mais revenons à cette après-midi du lundi 5 septembre 1988. Après avoir avalé comme un sagouin mon hamburger/frites, je versais déjà ma pièce de 5 Francs dans la fente prévu à cet effet.
Oscar – Psycho-Nics est jeu curieux, il m’a tout de suite rappelé l’excellent Slap Fight que j’avais l’habitude de jouer sur mon Amstrad. En effet, la grosse similitude entre ces deux jeux est la possibilité d’upgrader son personnage grâce à une barre en bas de l’écran qui augmente à chaque bonus récupéré.
En effet, ce système d’arme où les upgrades disponibles sur le moment apparaissent en surbrillance en bas de l’écran était déjà utilisé sur Slap Fight et surtout sur Gradius. Lorsqu’un élément est mis en évidence en ramassant une capsule « N », vous l’obtenez en appuyant sur le bouton prévu à cet effet, et donc le système revient à son état initial. Il faudra donc ramasser plus de capsules pour avoir la possibilité d’avoir plus d’upgrade.
Vous avez également accès à des options satellites appelées « P.C.U. », qui fournissent une puissance de feu supplémentaire à Oscar, votre super guerrier de la mort. Pour cela il faut faire une rotation complète du système d’arme ce qui change la mise sous tension « Gun » en « Armure », donnant à Oscar une armure plus de résistance aux coups ennemis. Les décors quant à eux sont très variés et futuristes, les Boss aussi d’ailleurs, c’était un vrai défouloir pour ma dépression post vacances.
Bref, pour ce qui reste du jeu, on avance et on détruit tout ce qui peut se trouver sur notre passage, un Fuck’em all comme nous les aimions à cette époque. Je dois avouer que la réalisation était vraiment très agréable et cela m’a permis, l’espace de quelques heures, d’oublier mon chagrin d’amour jusqu’à ce que je sois obligé de remonter dans mon bus pourri pour retourner dans mon petit village et pleurer devant mon Amstrad.