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Test Minit : le Zelda-like… qui vous tue toutes les 60 secondes !

Prenez une Minit !

Apprécié de nombreux gamers, Devolver prend fréquemment un malin plaisir à proposer une petite pépite indé parfois (souvent) sortie de nulle part. En attendant The Swords of Ditto (qui bénéficiera sur PS4 d’une quête exclusive LocoRoco), c’est un certain Minit qui est arrivé sur PC, Xbox One et PS4. Un jeu qui crache littéralement au visage de la 4K, du HDR et autres réjouissances techniques apportées par nos consoles next gen, puisque l’on retrouve ici un jeu d’aventure/action 2D au look très minimaliste, rappelant un certain… Zelda : Link’s Awakening sur Nintendo GameBoy ! A l’instar du jeu de Nintendo, Minit a la très bonne idée de proposer des textes intégralement en français.

Test-review-Minit-PS4

Graphiquement, il s’agit donc de retrouver un jeu au look très simpliste, mais au rendu très (très) réussi, qui permet, à l’aide de seulement deux ou trois éléments à l’écran, de plonger le joueur au coeur d’un décor parfaitement reconnaissable. Les amateurs de retrogaming apprécieront ce rendu très old school, avec une palette de couleurs qui alterne uniquement entre le blanc et le noir. A l’écran, difficile de ne pas penser au jeu d’aventure de Nintendo, mais rapidement, Minit dévoile son étonnante mécanique de gameplay, bien loin de celle de Zelda (quoique…). Ainsi, dans Minit, vous allez rapidement trouver une épée, et vous pourrez alors utiliser un bouton pour frapper, et un autre… pour vous suicider.

En effet, dès les premières secondes du jeu, on met la main sur une épée échouée au bord de la plage. Une épée maudite (forcément !), qui va contraindre notre petit héros à mourir… toutes les soixante secondes (toutes les « Minit » donc). A chaque mort, le héros respawne dans sa petite maison, et il aura alors à nouveau soixante secondes pour tenter d’évoluer toujours un peu plus loin dans son environnement. Au fil des parties, on parvient donc à s’aventurer toujours un peu plus loin, à trouver tel ou tel objet permettant de déverrouiller une porte, de couper un arbre, de déplacer une caisse… A chaque fois, la progression est sauvegardée, et le joueur a constamment ce sablier de 60 secondes pour effectuer un maximum de tâches, la mort étant inéluctablement au bout de la minute. Et on se rend alors rapidement compte qu’une minute…et bien c’est assez court !

La Minit de René

En effet, à peine notre héros décédé, on réapparait donc dans la dernière zone de sûreté visitée, et le chrono redémarre inlassablement. Aucun vrai temps de répit pour le joueur ! Ainsi, si les premiers instants sont un peu délicats, on comprend rapidement la logique de ce Minit, et les découvertes s’enchaînent assez vite. Aux objets à découvrir s’ajoutent également des personnages à écouter/aider, des ennemis à occire, des énigmes à résoudre… Au fil de l’aventure, on débloquera donc de nouveaux foyers, avec la possibilité de se téléporter de l’un à l’autre. La map du jeu est également faite de sorte à permettre au joueur d’emprunter d’astucieux raccourcis au fur et à mesure que son inventaire se remplit. Malgré son concept au timing serré, Minit réussit la prouesse de ne jamais s’avérer frustrant. Mieux encore, le jeu rend littéralement accro dès la première seconde, si bien que l’on a terminé le jeu en une seule et simple session !

En effet, avec son look à la Zelda GameBoy, Minit dispose d’un charme fou, avec évidemment de nombreuses zones à visiter (plage, désert…), mais aussi (et surtout !) un système de progression ultra-gratifiant, qui récompense allègrement le joueur en jouant sur sa logique, son sens de l’exploration et sa mémoire. Les énigmes proposées par Minit ne sont jamais tordues, et il suffit bien souvent d’un peu de logique pour accomplir sa mission. Certains secrets (notamment les pièces et les coeurs) sont très bien cachés, et le jeu conserve en permanence un côté très nerveux, et instaure chez le joueur un stress quasi-permanent, qui le pousse à aller inexorablement de l’avant. A noter que le fait de se suicider permet de revenir aussitôt au dernier foyer visité, ce qui permet d’abréger une session déjà entamée, et repartir avec un chrono de 60 secondes.

Outre son concept, Minit est également bourré (à craquer) d’excellentes idées, sans oublier quelques personnages déjantés, comme ce vieillard près du phare qui risque de faire criser plus d’un joueur. Pour venir à bout du boss final de Minit, il faudra compter une petite heure environ, voire deux si le sens de la logique vous fait défaut. Toutefois, lors du premier run, il est (quasiment) impossible de terminer Minit avec le taux de complétion maximale, ce qui pousse aussitôt à relancer une nouvelle partie. Mieux encore, les adeptes de challenge pourront opter pour une mode New Game+, avec une difficulté réhaussée, des ennemis replacés, une allonge plus faible et un temps de vie ramené à seulement 40 secondes. Bref, vous l’aurez compris, chez THM Magazine on est assez fan de ces jeux « old school », et on a beaucoup (beaucoup) aimé ce Minit, si bien qu’on vous invite chaudement à jeter un oeil sur ce jeu développé par une toute petite équipe de 4 personnes.

Notre avis

8.0
Il aura fallu nettement moins d'une minute à ce Minit pour capter toute notre attention. Outre son concept original visant à faire mourir inlassablement le joueur toutes les 60 secondes, le jeu offre un (bref) moment de bonheur au joueur, qui prendra un vrai plaisir à progresser toujours un peu plus au fil des sessions. Le système de progression est ultra gratifiant, très bien pensé, et le rythme global est assez nerveux pour permettre de terminer l'aventure d'une seule traite. Certes, une fois la mécanique assimilée et les secrets connus, le jeu est très (très) court, mais les complétistes prendront sans doute un malin plaisir à boucler le mode normal à 100% (voire 110%), et à relever le défi New Game+. Une vraie bonne surprise donc en ce qui nous concerne.
Notre Avis 8.0