Test PlayStation VR : adieu monde réel ?

Un PlayStation VR convaincant ?

Disponible depuis quelques jours en boutiques, le PlayStation VR est également passé faire un tour du côté de chez THM Magazine, qui a pris le temps de découvrir le premier casque de réalité virtuelle de Sony. Compatible avec la PS4 classique, la PS4 Slim et bientôt la PS4 Pro, le casque PlayStation VR propose une expérience de jeu particulièrement immersive, avec une approche de gameplay totalement inédite parfois, et présente indéniablement de nombreuses qualités, mais aussi quelques petits défauts. Explications.




En effet, quiconque a pu poser le casque PlayStation VR sur sa tête a forcément profité aussitôt d’un effet « WOW » plus que saisissant, avec une immersion assez exceptionnelle, et cette impression de réellement « entrer » dans le jeu. Une sensation particulièrement palpable sur certains titres comme DriveClub VR, REZ Infinite ou encore l’excellent Batman Arkham VR. Toutefois, avant d’avoir la possibilité de plonger dans la VR made in PlayStation, il faut passer par une phase de branchement un peu pénible…

Et oui, profiter de la VR via le casque PlayStation ne se fera pas en reliant simplement le casque à sa console via un câble USB, et il faudra prendre quelques minutes pour brancher tout le dispositif fourni dans l’imposant packaging du PlayStation VR. Ainsi, on fait la découverte du Power Unit, un petit boitier (semblable à une mini PS4) qui va être l’élément de communication central entre la PS4, le casque PS VR et l’écran de télévision.

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Les câbles contenus dans le coffret PlayStation VR sont très (trop ?) nombreux. Heureusement, le branchement s’effectue avec une facilité déconcertante.

Pour résumer, il faudra donc en amont relier ce Power Unit à une prise secteur, relier la PS4 en HDMI au Power Unit, et utiliser la sortie HDMI Out pour connecter le boitier au téléviseur. Il faudra également relier le boitier via USB à la PS4, sans oublier bien sûr de relier le casque PlayStation VR à ce même boitier. Bref, il va falloir un peu d’organisation pour parvenir à cacher un minimum les différents câbles… A noter au passage que ceux qui veulent profiter d’un affichage UHD 4K HDR depuis la PS4 sur leur écran de TV, devront prendre le soin de rebrancher la console directement à l’écran. Impossible donc de laisser le Power Unit branché en permanence, et profiter pleinement de sa future PS4 Pro donc…

Pour reste dans le domaine du câblage, on peut néanmoins souligner le fait qu’il n’est pas impératif de relier le Power Unit au téléviseur, sauf bien sûr si on souhaite profiter d’un dédoublage de l’image dans ce dernier. Au passage, on notera également un câble un peu lourdeau sur le PS VR en lui même, placé du côté gauche, un câble assez épais qui pourra en gêner certains.

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Une fois cette étape de branchement passée (un peu chargée en câbles certes, mais d’une facilité déconcertante malgré tout), on peut enfin lancer pour la première fois son précieux casque de réalité virtuelle. Pour cela, il suffit d’allumer la console (forcément), et de presser la touche Power sur la télécommande du PS VR. A partir de là, l’utilisateur n’aura plus besoin de sa TV, puisque toute l’interface sera retranscrite directement dans le casque.

A ce sujet, les plus observateurs remarqueront rapidement une différence de qualité entre le rendu affiché à travers le casque, et l’image Full HD du téléviseur. L’ensemble est un peu moins net, avec un léger aliasing. Rien de gravissime, mais la différence est indéniable. A ce sujet, il faudra veiller à bien positionner son casque sur sa tête, et ne pas hésiter à bouger ce dernier très légèrement, quelques millimètres qui peuvent souvent faire profiter d’un confort visuel nettement accru. Côté ergonomie, aucun souci avec ce PS VR, qui permet d’agrandir aisément l’arceau pour y passer sa tête, mais aussi d’éloigner le module de visualisation en cas de besoin, tout cela, via deux petits boutons. Simple et pratique donc.

 

Un petit tour dans les réglages (Périphériques) de la PS4 permet de moduler la luminosité du casque, ou de définir la taille de l’écran que l’on souhaite en ce qui concerne l’interface de la console ou les jeux traditionnels. De notre côté, on privilégiera le mode Moyen, qui permet de profiter déjà d’une très large surface d’affichage, avec la possibilité de visualiser des films de cette manière, et/ou de jouer à vos jeux favoris.

Evidemment, si vous avez déboursé pas moins de 399 euros (minimum), c’est bien pour profiter d’une expérience VR digne de ce nom. A ce niveau, le line-up proposé par Sony est plutôt bien fourni, et parmi les jeux les plus réussis du lancement, on citera notamment Batman Arkham VR, DriveClub VR (malgré un downgrade graphique assez violent), REZ Infinite, mais on peut également se faire peur avec la démo de Resident Evil 7 (Kitchen), l’étonnant Until Dawn : Rush of Blood, et découvrir les possibilités VR avec le très bon Job Simulator.

Malgré un très net downgrade graphique, DriveClub VR propose une immersion assez épatante

Côté gameplay, il est important de souligner qu’avec le pack à 399 euros, vous ne pourrez pas profiter pleinement de votre PlayStation VR. En effet, à cela, il faudra ajouter le prix de la caméra PlayStation (indispensable), et éventuellement un ou deux PS Move, optionnels pour certains jeux (Rush of Blood)… et indispensables pour d’autres (Job Simulator, Batman VR…). A ce sujet, ceux qui avaient pu tester le PS Move sur PS3 retrouveront la précision assez bluffante de ces périphériques, avec une immersion encore plus forte procurée par la VR. A l’usage, à condition de faire un peu de place dans la chambre ou le salon, le PlayStation VR s’avère particulièrement précis, et simple d’utilisation.

En ce qui concerne les jeux à proprement parler, là encore, le rendu graphique est clairement en deçà de ce que propose la PS4 sur une TV Full HD. On retrouve notamment un aliasing assez tenace (en fonction des jeux), ainsi que des textures globalement moins riches. Toutefois, la puissance de l’immersion parvient à nous faire (assez rapidement d’ailleurs) oublier cette légère déception graphique, et on est littéralement plongé dans le jeu. A ce sujet, il est presque indispensable de profiter du PlayStation VR avec un casque audio (ou des écouteurs) tant l’expérience est sublimée par le rendu audio 3D.

Enfin, un petit mot concernant le fameux « Motion Sickness« , une expression stylée pour exprimer cette sensation nauséeuse qui peut survenir lors d’une expérience VR. Là encore, ce syndrome sera plus ou moins fort selon les joueurs… mais aussi selon les jeux. Ainsi, des titres comme Batman VR ou REZ Infinite ne provoquent aucune gêne, tandis que d’autres comme Here They Lie, Eve Valkyrie ou encore les phases de descente rapide de Rush of Blood peuvent faire travailler votre estomac. Globalement, on recommandera d’effectuer des sessions de jeu d’une heure avant de faire une petite pause.

Notre Avis

Au final, on peut dire que Sony a globalement réussi son entrée sur le marché de la réalité virtuelle, avec un casque PlayStation VR très convaincant d’un point de vue esthétique et pratique (hormis la pléthore de câble), et qui offre une immersion VR très impressionnante. Certes, on aurait apprécier un rendu graphique un peu plus chatoyant, une grille de pixels un peu moins visible, mais l’immersion parvient à prendre le pas sans le moindre problème. On attend évidemment de pied ferme les futures productions, à commencer par Robinson : The Journey ou encore le très attendu Resident Evil 7. Reste à savoir maintenant si la future PS4 Pro parviendra à booster l’expérience PlayStation VR… réponse dans quelques jours sur THM Magazine.